Huit agents ont été blessés au moment où la police tentait de reprendre, tôt dans la matinée d'hier, le contrôle de la situation à Tottenham, un quartier pluriethnique de la banlieue nord de Londres, qui a été samedi le théâtre de violentes émeutes. Ces soulèvements ont été marqués par des pillages et l'incendie d'un autobus, de deux voitures de police ainsi que de camionnettes. Cette explosion a éclaté après une marche de protestation dénonçant la mort, jeudi dernier, d'un homme par des policiers armés. Elle est la pire constatée depuis des années dans la banlieue de la capitale britannique, même si celle-ci avait connu, au centre ces derniers mois, des manifestations à l'appel d'étudiants et de syndicats. D'ailleurs, le contrôle de la rue principale de Tottenham n'a été repris que très difficilement dans la soirée par les forces de police qui avaient été assaillies à coups de projectiles et de cocktails molotov par des centaines de personnes en colère. Les vitres de plusieurs magasins ont été endommagées, et des scènes de pillage ont été enregistrées. C'est à l'issue d'une marche pacifique samedi en hommage à la mort d'un homme de 29 ans et père de quatre enfants que la situation a dégénéré. Dimanche, la police a indiqué que le calme revenait progressivement dans la rue principale, mais qu'il y avait encore des poches de résistance à Tottenham. Il n'y a pas eu d'arrestations, la police indiquant que sa première priorité était de restaurer l'ordre public. Huit policiers ont été blessés et hospitalisés.