L'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos,a déclaré que la crise libyenne a montré que le sud de la Libye n'était pas " sécurisé ", " nous ne savons pas comment Al Qaida reçoit des armes ni comment elle s'approvisionne en touts types d'équipements militaires. Pour M. Moratinos " cela demande une réaction régionale des pays du Sahel et après cela l'investissement de la communauté internationale ". L'ancien ministre espagnol des AE a, dans un entretien publié, hier, par le journal El Chark el Awsat, insisté sur le fait que " la résolution de la crise libyenne est en grande partie liée à la sécurité et à la stabilité dans la région du Sahel ". M. Moratinos a, dans ce contexte indiqué que durant le dernier mois de sa fonction à la tête du ministère espagnol des Affaires étrangères il avait, en compagnie de son homologue français, Bernard Koucner, attiré l'attention de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, sur la stratégie de l'Union européenne au sujet de la situation dans la région du sahel ". M. Moratinos a qualifié la région du sahel comme étant " stratégique et montrant la réalité des perturbations et des dangers dans la région, indiquant " vous avez évoqué les situations de la Mauritanie et du Mali et la menace d'Al Qaida qui pèse sur eux, mais la crise libyenne " a montré que le Sud de la Libye n'est pas sécurisé puisque nous ne savons pas comment Al-Qaida au Maghreb islamique reçoit des armes et comment elle s'approvisionne en équipements militaires ". L'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères a souligné que cette situation " requerrait une réaction régionale de la part des pays du sahel eux-mêmes ainsi que de la communauté internationale, particulièrement l'Union européenne qui a des intérêts stratégiques et historiques dans la région ". Moratinos a appelé l'UE à la nécessité de " réexaminer la situation au sahel parce que la résolution de la crise libyenne passe par la consolidation de la stabilité dans la région du sahel ". La résolution de la crise libyenne passe, selon Moratinos, par une solution politique. La position de Moratinos fait écho aux craintes exprimées par l'Algérie au sujet de la crise libyenne et de la situation sécuritaire qui a encouragé les trafiquants d'armes parmi les éléments d'Al-Qaida à faire passer des armes dans la région du sahel, et de la demande de non-ingérence des pays étrangers au sahel et de la capacité des pays de la région à gérer la situation par eux-mêmes en luttant contre le terrorisme et en mettant en place des programmes de développement pour les habitants de ces régions pauvres.