Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a reconnu, hier, que l'objectif de déficit public de la Grèce pour 2011 serait révisé automatiquement à la hausse du fait de l'aggravation de la récession. La réévaluation de l'objectif est automatique du fait de l'aggravation de la récession, a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse, alors que les médias évoquent depuis plusieurs jours une révision à la hausse à 8,8% du PIB, contre 7,4% prévu au départ. Le ministre a renvoyé toute estimation à la mi-septembre, après de nouvelles négociations avec les créanciers du pays, zone euro et Fonds monétaire international. Il a toutefois estimé qu'en montant absolu, le pays devrait réussir à arriver tout prêt du déficit public prévu, de quelque 17 milliards. Le ministre a précisé que la contraction prévue du PIB approcherait 5% en 2011, pour une prévision de départ de 3,5%. Il a jugé en conséquence extrêmement risqué de tabler sur un retour à la croissance en 2012, contrairement aux objectifs du plan de redressement économique dicté au pays par l'UE et FMI. Il a par ailleurs démenti des informations de presse faisant état d'un blocage des négociations entre la Grèce et la troïka, la délégation tripartie représentant les créanciers du pays, après l'annonce que leur mission, entamée lundi à Athènes a été suspendue pour 10 jours. Le premier round des discussions était prévu pour finir, hier, soir les discussions ont été très amicales et créatives il n'y a aucun fondement aux articles sur une rupture des négociations, a affirmé le ministre. Progrès, mais travail encore nécessaire La mission envoyée par les bailleurs de fonds de la Grèce a enregistré de bons progrès dans ses discussions avec Athènes, mais a interrompu ses travaux pour laisser aux dirigeants grecs du temps pour progresser sur le budget 2012 et les réformes structurelles, a annoncé, hier, le FMI dans un communiqué reçu à Paris. La mission du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de l'Union européenne compte retourner à Athène à la mi-septembre, lorsque le gouvernement grec aura terminé le travail technique indispensable, a ajouté le FMI.