L'esplanade de Riadh El Feth s'apprête comme à chaque rentrée depuis trois ans, à accueillir sous ses chapiteaux tout blancs la quatrième édition du festival international de la bande dessinée. Ce rendez-vous de plus en plus prisé par un public hétéroclite se déroulera du 05 au 08 octobre prochain sous le slogan très ouvert de " Alger, bulles sans frontières ". Organisé sous la houlette du ministère de la Culture, cette manif qui s'inscrit parmi les événements les plus incontournables de la scène culturelle algérienne attire de plus en plus de professionnels de tout bord. Selon les organisateurs, ce prochain rendez-vous mettra en vedette cette année la qualité ainsi que la performance de ce neuvième art, relativement sous estimé et qu'on peut comparer d'ailleurs à ce que représente le court métrage dans l'univers du 7ème art. La Bande dessinée sera en force dans les espaces culturels de l'office Riadh El Feth qui sera géré pour l'occasion par le commissariat de cette manif. Les participants auront à ramener leurs créations toutes fraiches qui ne dépassent pas une année d'âge, c'est-à-dire sorties en 2010 ou alors en 2011. En revanche, il n'est pas exigé des candidats de travailler sur un thème précis, mais ils ont tout le loisir de choisir selon leur volonté et selon leurs imagination les sujets qui les intéressent. Des bédéistes algériens et étrangers prendront par à cette grande fête des bulles qu'ils alimenteront non seulement pas leur productions respectives mais par des ventes dédicaces ainsi que des tables rondes autour de tout ce qui concerne ce langage pas comme les autres. Chose inamovible pendant ce rendez-vous, un jury composé de spécialistes décernera à la fin de cette édition des prix aux œuvres les plus méritoires. Comme à chaque édition, un autre événement viendra se greffer à cette fête et concernera des expositions, des rencontres, des débats, des présentations de livres et séance dédicace, des concerts et autre workshops… Pas seulement, il est également prévu des hommages à plusieurs figures emblématique du neuvième art telles que Aider qui aura le prix d'honneur de la FIBDA 2011. Le deuxième prix de la reconnaissance sera rendu à Francis Giroux. Né le 28 juillet 1934 près d'Angoulême, Francis Giroux a fait de sa passion pour la BD et son pays natal un rendez-vous mondial, car il est le fondateur du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Il n'est pas dessinateur, ni caricaturiste encore moins bédéiste mais seulement lecteur assidu et passionné de BD, Francis Giroux animé d'une volonté inébranlable œuvrera avec abnégation pour faire connaître la BD autour de lui d'abord, puis dans le monde entier. Pour ce qui est du prix du patrimoine, les organisateurs de ce festival ont choisi de le remettre au défunt bédéiste-caricaturiste, Brahim Guerroui, mort assassiné le 4 septembre 1995. Brahim Guerroui a marqué un parcours bien riche en tant que caricaturiste à M'quidech d'abord puis à El Moudjahid. La BD, un art majeur Art majeur diront les spécialistes, la BD plonge ses racines dans les peintures rupestres, dans les bas reliefs de l'antique Egypte et d'Asie mineure ou peut-être d'ailleurs. Alliant avec bonheur, le trait, le mot et la couleur, la B.D. raconte et enchante le lecteur. Elle revient, la B.D. pour répandre sur nos esprits fatigués, une constellation de rêves, elle revient pour illuminer notre regard terne de mille couleurs fantastiques. Elle revient avec ses personnages si attachants et ses bulles si magiques. Elle revient pour donner de l'espoir à l'enfance et lui faire croire que le monde est merveilleux. Bref on notera que la quatrième édition du festival de la B.D, invite les émules à venir nombreux pour fêter " la bulle". Cette quatrième édition promet encore plus de novateurs dont des projections de films liés à la BD, mais pas seulement car le commissariat du festival s'était déjà attelé à sélectionner la meilleure cuvée parmi les 2000 nouveautés par an qui sont éditées en grande majorité en langue française. Il faut savoir que cette année plein de prix ont été décernés à la faveur de rencontres internationales et ces prix sont entre autres, prix du meilleur album en langue étrangère, prix du meilleur album en langue nationale (arabe, tamazight etc.), prix du meilleur projet en cours avec la réalisation de 5 planches réalisées, un synopsis, un story-board et un projet de couverture. C'est-à-dire, les conditions habituelles présidant à la remise d'un projet à un éditeur. Il faut rappeler que la première édition qui s'est tenue à Alger en octobre dernier a selon les organisateurs " connu un tel succès que nous devons aujourd'hui assurer d'une part, sa pérennité et d'autre part, le maintenir au niveau international afin d'affirmer son identité. Fibda avec son nouveau slogan, "Alger, baie des bulles". Au menu de ce rendez-vous, un hommage aux "Générations Slim", avec l'instauration de nombreux prix dont le prix d'honneur Slim, le prix de la reconnaissance Saïd Zanoun, le prix patrimoine Sid Ali Melouah, en plus des expo dont "Clin d'oeil à la Palestine", "Slim, 40 ans de Bouzidisme", Etienne Shreder avec une expo intitulée: "Seul est certain le mot fin". "La Pologne vue par les yeux d'une enfant" par Mazri, "L'Algérie vue par des bédéistes étrangers" etc…