Quand on parle de mise à niveau, on pense immédiatement aux entreprises et cadres de management. On pense immédiatement aux textes comme si refaire ceux-ci allait donner toutes les solutions aux problèmes non résolus. Il est vrai qu'il faudrait bien admettre que la pratique de la gestion de l'entreprise en économie de marché est un phénomène nouveau pour l'ensemble de nos cadres et de nos entreprises. Si on se réfère aux pays qui ont assez avancé dans le libéralisme économique, on constate que, fatalement, le secteur privé est appelé à être progressivement dominant dans le secteur de la concurrence, ou plutôt dans les secteurs qui ne sont pas de caractère stratégique, c'est-à-dire ceux qui seront ouverts à la concurrence et donc aux privatisations. Les émeutes ont imposé les thèmes des révisions. Elles ont offert l'occasion de parler souvent d'économie et du social, des entreprises qui ne font qu'importer et des entreprises qui produisent, de la phase de transition. Quand bien même qu'il soit soutenu par certains que la phase de transition est terminée, faisant une confusion délibérée entre la politique et l'économie, il n'en demeure pas moins que nous sommes en plein dans le processus de transition de l'économie et que, particulièrement, les chefs d'entreprises voudraient bien entamer avec les pouvoirs publics un vraie transaction économique. C'est peut-être à ce niveau que réside le défaut de la transition économique, c'est-à-dire que cela n'avait pas procédé à une transaction entre pouvoirs publics et opérateurs économiques. De plus en plus, c'est le patronat qui acquiert la conviction que le succès des réformes économiques dépend des préalables politiques. Le président du forum a su lier la politique à l'économie, en subordonnant la deuxième à la première. En tout cas, il n'est pas trop tard que s'engage un processus de transaction du moment que l'Algérie s'offre maintenant une pause qui ne dit pas son nom, ou plutôt entame les démarches devant amener les corrections nécessitées par le constat que les IDE ne sont pas venus conformément aux attentes, que ce sont les importations qui ont fait un boom, que les transferts de dividendes à l'étranger sont trop importants par rapport aux prévisions ; car même inférieures à la rentrée des IDE. Cela ne signifie pas un recul sur les réformes, une tentative à retourner vers l'ancien système qui n'existe plus d'ailleurs, cela pour dire que ce retour est impossible, mais nous sommes dans une phase où il nous faudrait regarder quelque peu en arrière pour réévaluer le chemin parcouru et y déceler les éventuelles failles qui ont altéré les résultats obtenus par rapport, à ce qui était attendu. Mais, il y a un problème de taille à savoir que le pic pétrolier arrivera bientôt, soit en 2030, selon le chef du gouvernement. Toute la réflexion développée ces dernières années va changer, les comportements aussi, le niveau du train de vie de l'Etat également, y compris nos aspirations et nos ambitions.