Les Bourses européennes tentaient de rebondir au lendemain d'une dégringolade générale sur fond d'inquiétudes persistantes concernant l'économie américaine et la crise de la dette dans la zone euro. Quelques minutes après l'ouverture, Londres gagnait 0,22%, Francfort 0,53% et la Bourse de Paris évoluait autour de l'équilibre, hier, dans les premiers échanges, prenant 0,08%, incapable de se reprendre après avoir chuté lors des deux dernières séances, sur fond d'inquiétudes quant à la faiblesse de l'économie américaine et la crise de la dette en zone euro. Le CAC 40 prenait 2,29 points à 3001,83 points. La veille, il avait dégringolé de 4,73%. La bourse de Tokyo a chuté, hier, encore après un sombre lundi, les marchés avaient continué a dégringolé entre 3,5% et 5,5% environ, toujours plombés par les craintes de récession aux Etats-Unis et la crise de la dette en Europe. Ils avaient également été entraînés par l'effondrement des valeurs bancaires. Le marché parisien tournait autour des 3000 points, seuil sur lequel il bute depuis quelques semaines sans s'être toutefois effondré en deçà de ce palier lors de la tempête boursière de cet été. La séance d'hier, était, elle, d'abord marquée par la réouverture de Wall Street, qui était fermée la veille pour cause de jour férié. Les investisseurs repassaient à l'achat sur quelques valeurs, mais les craintes sur la croissance américaine et la crise de la dette en zone euro n'étaient pas pour autant dissipées. La principale statistique du jour aux Etats-Unis, l'indice ISM d'activité dans les services pour août, publié, hier, en dira plus sur l'état de santé de la première économie mondiale. Auparavant, en zone euro, les investisseurs surveilleront la deuxième estimation du PIB pour le deuxième trimestre, et les commandes industrielles en Allemagne pour juillet. "Parmi les raisons des fortes turbulences traversées par les marchés, les perspectives budgétaires des pays du sud de la zone euro occupent une place importante", rappellent les économistes du courtier Aurel BGC. Les investisseurs craignent en effet que les mesures d'austérité mises en place dans les pays les plus fragiles, comme la Grèce, soient inefficaces tant elles condamnent ces pays à un ralentissement économique. En outre, alors que les pays de la zone euro devront valider le plan d'aide à la Grèce très prochainement, "les autorités politiques et économiques ont tant déçu durant l'été qu'elles ont l'obligation de rendre une copie parfaite pour restaurer une confiance durable qui servira de terrain à une reprise de la croissance", indiquent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. Les valeurs bancaires restaient mal orientées après avoir chuté lundi. BNP Paribas perdait 1,49% à 30,84 euros, Crédit Agricole 3,23% à 5,66 euros, Natixis 1,88% à 2,51 euros et Société Générale 3,26% à 19,59 euros. Certaines valeurs les plus dépendantes de la conjoncture essayaient de relever la tête. ArcelorMittal gagnait 0,73% à 13,17 euros. Les plus résistantes aux soubresauts économiques étaient en hausse à l'image d'Essilor (+0,96% à 53,41 euros). Lagardère était stable à 19,30 euros. Le groupe étudie un programme de rachat d'actions ou le versement d'un dividende exceptionnel, déclare le patron du groupe, Arnaud Lagardère, dans une interview au quotidien économique Les Echos de mardi. Plusieurs résultats de sociétés animaient un peu le marché. Ceux publiés par Akka Technologies (+0,90% à 17,87 euros), Assystem (+1,13% à 14,30 euros), Audika (+4,92% à 16,84 euros) et Medica (+5,41% à 12,85 euros) étaient bien reçus au contraire de ceux de Séché Environnement (-2,95% à 45,60 euros). La Banque nationale fixe un cours plancher de 1,20 franc pour un euro. La surévaluation actuelle du franc est extrême. Elle constitue une grave menace pour l'économie suisse et recèle le risque de développements déflationnistes. La Banque nationale suisse (BNS) vise par conséquent un affaiblissement substantiel et durable du franc. Dès ce jour, elle ne tolérera plus de cours inférieur à 1,20 franc pour un euro sur le marché des changes. La Banque nationale fera prévaloir ce cours plancher avec toute la détermination requise et est prête à acheter des devises en quantité illimitée. Même à 1,20 franc pour un euro, la monnaie helvétique reste à un niveau élevé. Elle devrait continuer à s'affaiblir sur la durée. Si les perspectives économiques et les risques de déflation l'exigent, la Banque nationale prendra des mesures supplémentaires.