Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, s'oppose à la présence d'observateurs de l'Union européenne ou du Royaume-Uni pour superviser les prochaines élections générales au Zimbabwe, a rapporté ,hier, la presse. "Nous voulons des observateurs impartiaux, pas ceux qui décident qui aider et qui ne pas aider. Nous ne supportons pas les ingérences dans nos affaires électorales", a affirmé M. Mugabe lors d'une rencontre avec l'ambassadeur britannique à Harare. Le chef de l'Etat, cité par le quotidien gouvernemental The Herald, a ajouté que " la Grande-Bretagne ne devrait pas s'impliquer dans la campagne, que ce soit en faveur de notre parti ZANU-PF ou contre nous". "Comment pouvons-nous inviter des gens qui nous ont imposé des sanctions à être nos observateurs ?", s'est-il interrogé, estimant qu'"en imposant des sanctions, ces gens ont démontré qu'ils étaient contre notre camp". Pour rappel, Londres et l'UE avaient imposé des sanctions au Zimbabwe, et gelé des avoirs du président lui-même et de son entourage suite aux tensions et "de violations des droits de l'homme" lors des élections de 2002. Robert Mugabe, 87 ans, a annoncé, la semaine dernière, la tenue d'élections en début 2012, un an avant la date prévue, jugeant que le gouvernement d'unité qu'il a été contraint de former, il y a deux ans, avec le mouvement pour le changement démocratique (MDC), le parti du Premier ministre, Morgan Tsvangirai, était à bout de souffle.