Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, s'est envolé, hier, de Benghazi (est) pour se rendre à Tripoli, sa première visite dans la capitale depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Interrogé alors qu'il montait dans l'avion de la Libyan Airlines pour savoir s'il allait à Tripoli, M. Abdeljalil a répondu oui, si Dieu le veut, tout en précisant que ce déplacement était provisoire et que le transfert définitif du CNT aurait lieu après la libération totale du pays. Selon des sources aéroportuaires, il pourrait faire une escale à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), ville tenue par la rébellion depuis le début de la révolte en février mais assiégée et bombardée par les forces gouvernementales pendant des mois au printemps. Le 2 septembre, M. Abdeljalil avait déclaré que le CNT, qui siège à Benghazi depuis sa création le 27 février, déménagerait dans la semaine à Tripoli. Mais trois jours plus tard, Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du CNT, avait indiqué que ce transfert n'aurait lieu qu'après la libération de l'ensemble du territoire, ce qui n'empêcherait pas une apparition symbolique de quelques membres du CNT à Tripoli. Mercredi, la capitale libyenne a déjà accueilli le numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril. Les rebelles auraient pénétré dans Bani Walid En Libye, les combattants pro-Conseil national de transition auraient lancé l'assaut contre les derniers bastions kadhafistes. Des affrontements sont en cours près de Syrte et les rebelles auraient mis les pieds dans Bani Walid.Ils seraient rentrés par le nord de la ville et l'est, et les forces anti-Kadhafi seraient engagées dans des combats de rues et auraient à faire à des tireurs embusqués. Un haut responsable militaire du Conseil national de transition a confirmé que les négociations avec les loyalistes avaient échoué. Il parle aussi d'une action militaire de grande envergure, imminente. Le CNT avait donné jusqu'à hier, aux loyalistes pour déposer les armes. Les combattants, massés autour de Bani Walid, ont décidé d'écourter l'ultimatum, disant vouloir protéger les civils. Plus tôt dans la journée, les partisans du colonel Kadhafi, toujours en fuite, ont tenté de reprendre le contrôle de la Vallée Rouge, à l'est de la ville de Syrte, mais en vain.