Près de 48 heures après la fin de l'ultimatum fixé aux pro-Kadhafi pour déposer les armes, les forces du Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion, n'avaient, lundi matin, encore lancé aucune offensive d'envergure, mais des combats ont eu lieu, avant-hier, à Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli). La grande offensive se fait toujours attendre. "Nous sommes toujours en stand-by, nous attendons les ordres", soulignait le commandant Atiya Ali Tarhouni. "Bani Walid est plein d'armes, chaque maison en a. Il y a des tireurs embusqués partout qui nous empêchent" d'avancer, a raconté un combattant, Sami Saadi Abou Roueiss. Il y a aussi des faits de "trahison", "des gens prétendant être avec les révolutionnaires mais en fait sont avec Kadhafi". Ces accusations de "trahison" se sont répandues comme une traînée de poudre parmi les combattants, créant des tensions surtout après que certains eurent découvert qu'un des blessés avait été touché par une balle tirée dans son dos. Sur le front ouest de Syrte, à 370 km à l'est de Tripoli, des centaines de combattants bien armés venus avec 200 pick-up de Misrata, plus à l'ouest, ont commencé à marcher vers cette région natale de Mouammar Kadhafi. Un des fils de Kadhafi obtient l'asile au Niger Saadi Kadhafi, un des fils de l'ancien "Guide" libyen en fuite, est arrivé, au Niger. Selon le ministre, Saadi Kadhafi a obtenu le statut de réfugié au Niger pour des raisons humanitaires. "Nous avons à nouveau reçu un convoi de neuf personnes dont l'un des fils de Kadhafi, Saadi. Ils ont été interceptés par une patrouille des forces de défense et de sécurité de notre pays dans le désert du Sahara. Pour l'instant, le mandat lancé par Interpol au nom de la CPI ne concerne pas Saadi. Il est accueilli pour raison humanitaire", a précisé le ministre. Fin mai, la Cour pénale internationale (CPI) avait délivré un mandat d'arrêt contre l'ex-guide libyen, son fils Seïf al-Islam et le chef des services secrets militaires Abdallah Al-Senoussi. Jeudi, le procureur de la Cour, Luis Moreno-Ocampo, avait demandé à Interpol d'émettre un avis de recherche contre ces hommes. Puissante explosion dans un dépôt d'armes près de l'aéroport de Tripoli Une puissante explosion s'est produite, hier, dans un grand dépôt d'armes près de l'aéroport international de Tripoli, blessant deux personnes, selon des sources. Des munitions ont explosé dans le dépôt car elles étaient mal entreposées. L'explosion a fait deux blessés qui ont été évacués vers un centre médical, a déclaré un des gardes du dépôt. Un témoin oculaire à l'aéroport a indiqué que l'explosion s'était produite dans la zone de Qasr ben Ghchir, des colonnes épaisses de fumée s'élevaient du secteur. Le dépôt contient différents types d'armes notamment des roquettes et des obus ainsi que quatre chars couverts par des arbres et un camion surmonté d'une batterie de lancement d'obus. Le dépôt, situé près d'un bâtiment abritant de grands groupes électrogènes, contient également des uniformes appartenant aux forces loyales au dirigeant déchu Mouammar Kadhafi.