Attendu aussi bien par les professionnels du secteur que par le simple public, le Salon international du livre d'Alger, (SILA) s'ouvre le 21 septembre prochain, et sera logé à la même enseigne qu'il y a trois ans, sous les chapiteaux tout blancs, installés au complexe olympique, Mohamed Boudiaf du 05 juillet. Hyper important, ce rendez-vous qui en est à sa 16e édition se déclinera jusqu'au 1er octobre prochain sous le slogan révélateur et modérateur, du " Le livre délivre." En 2009, c'était la Palestine le pays d'honneur, cette année c'est le pays voisin en l'occurrence le Liban, qui recevra les honneurs de cette rencontre qui mettra sous les projecteurs pas mal de littérature libanaise sous le thème générique de : "Découvrons la littérature libanaise ". Le ministre de la Culture libanais sera là en personne aux côtés d' un " certain nombre d'auteurs, d'écrivains et poètes qui seront présents à Alger, notamment Joumana Haddad poétesse, traductrice, auteure d'une revue intitulée El Jassad, Rachid El Daïf, traducteur et romancier, Chawki Bezie, poète, responsable de la page culturelle du Safir, etc. " selon Smail Ameziane, commissaire de l'événement et responsable des éditions Casbah. Pas moins de 70 invités, nationaux et étrangers, qui viendront notamment du Maroc, Tunisie, Liban et autres sont attendus à cette présente édition. Pour les pays qui font en 2011 leur baptême de feu au Sila, certains viendront de Russie, d'Ukraine, d'Amérique latine et d'Italie. Visité chaque année par des dizianes de milliers de personnes, le SILA se présentera cette fois-ci avec plusieurs particularités. Contre toute attente, l'Egypte y sera en force avec quelques 90 éditeurs, ce qui prouve que l'Algérie semble donner plus de crédit à l'ère d'après Hosni Moubarek et que les tensions algéro-égyptiennes se sont estompées. L'Egypte, c'est la participation la plus importante en nombre et en surface puisque le nombre complet des éditeurs qui seront au SILA , avoisine cette année les 500. Le pays des pharaons prendrait donc près du cinquième de la surface de cette fête du livre. Nouveauté aussi et actualité surtout, à l'intérieur de cet avènement, il est prévu un autre événement qui sonne comme une relative ouverture ; il s'agit d'un colloque de trois jours autour du sujet brûlant des révolutions arabes. Ce colloque qui s'ouvre le 28 septembre à la Bibliothèque nationale du Hamma, s'intitule "Le Monde arabe, révolte ou révolution?". Des conférenciers viendront des USA, d'Angleterre, de Syrie, d'égypte, du Maroc, de Tunisie….et ouvriront un chaud débat pour tenter de donner des réponses à la fournaise arabe. "Les organisateurs ont décidé de faire ce colloque pour écouter ce que peuvent dire les spécialistes sur ce qui se passe dans le Monde arabe " explique le commissaire du Sila. Les algériens en force Côté algérien, les organisateurs ont misé surtout sur les écrivains qui vivent et écrivent en Outre-mer, "Ceux qui sont ici sont invités d'office" dira Smail Ameziane. Pas moins de 130 éditeurs participeront à ce grand rendez-vous où il sera présenté beaucoup de nouveautés notamment le dernier livre de Yasmina Khadra, " L'équation africaine ", de Malika Mokkedem, " La désirante ", de Anouar Benmalek….qui sont d'ailleurs des habitués du salon. Il faut savoir que pour la troisième fois consécutive, le pavillon esprit Panaf sera reconduit. Et parmi les invités qui y seront, il y aura Smaïn, le comédien qui a sorti un livre, Edwy Plenel, le directeur du site d'information en ligne Médiapart, pour une conférence. Le Chilien Osvaldo Rodriguez, poète et romancier et essayiste, animera une conférence sur tous les inédits de Pablo Neruda, qui vont sortir bientôt dans le monde. Habituée à ce salon, les stands de la France seront, selon toujours le commissaire du Sila, doublés cette année. Le gros éditeur Hachette a d'ores et déjà loué une superficie de 400 m2, du jamais vu depuis la reprise de cet événement, qui avait totalement disparu de la scène éditoriale pendant la décennie noire. Les stands seront installés sur une superficie de 5 000 m⊃2; couverts de plus que l'an dernier. Des commodités telles les restos, les sanitaires, les aires de jeux sont d'ores et déjà installées pour que le visiteur soit plus à son aise. Autre attente durant ce salon, c'est l'éventuelle publication des Mémoires de Chadli Bendjedid, qui sortira peu avant, peut être après le salon chez la maison Casbah. Le patron de ces éditions ne donne à ce propos aucune réponse claire. Comme chaque année, il faut s'attendre à ce que vers la fin de cette manif, quelques livres seront vendus moins cher, et donc seront trop prisés.