L'euro baissait toujours face au dollar, avant-hier, mais restait tout de même en nette hausse sur la semaine, conservant une partie de ses gains engrangés la veille après la décision des grandes banques centrales d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars. La monnaie unique européenne valait 1,3784 dollar contre 1,3882 dollar la veille, où l'euro était montée à 1,3937 dollar, son niveau le plus élevé de la semaine. L'euro baissait aussi face au yen, à 105,97 yens contre 106,45 yens la veille. Le billet vert progressait face à la devise nippone à 76,89 yens contre 76,66 yens jeudi. Le franc suisse restait presque stable face à l'euro à 1,2060 franc pour un euro, et baissait face au billet vert à 0,8750 franc pour un dollar. La livre britannique progressait face à l'euro à 87,21 pence pour un euro, et se stabilisait face au billet vert à 1,5803 dollar. L'once d'or a fini à 1794 dollars au fixing du soir contre 1782 dollars jeudi. Le yuan chinois a terminé à 6,3836 yuans pour un dollar contre 6,3922 yuans la veille. La devise européenne, qui effectuait auparavant un rebond timide porté par des propos rassurants de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Nicolas Sarkozy sur la Grèce, avait nettement accéléré sa progression face au billet vert jeudi après l'action décidée par les principales banques centrales. La Banque d'Angleterre (BoE), la Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse (BNS), la Banque du Japon (BoJ) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont annoncé jeudi un renforcement de l'approvisionnement en dollars, dans le cadre d'une action concertée. Il s'agit, alors que l'Europe fait face à une grave crise de la dette, d'aider les banques en mettant à leur disposition des liquidités en dollars dans le cadre d'opérations sur trois mois, ce qui permettra de couvrir leurs besoins au-delà de la fin d'année. Une telle action a pour effet d'accroître le volume de dollars disponibles sur le marché et dilue ainsi sa valeur. Cependant, "le fait que les banques centrales aient décidé d'agir prouve que les tensions sur le marché interbancaire sont considérables", soulignaient les analystes de Commerzbank, et donc que la crise persistante en zone euro reste profonde et continue de peser sur les échanges. Ainsi, "l'euphorie initiale (observée jeudi) semble laisser la place à un regain de réalisme" sur la situation en zone euro, commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Les cambistes décortiquaient ainsi les propos de responsables européens en marge de la réunion ce avant-hier, en Pologne, des ministres des Finances et banquiers centraux de l'Union européenne (UE), à laquelle le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner était convié. Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker a affirmé, avant-hier, que la décision sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce est reportée au mois d'octobre, au lieu de septembre. Dans le contexte d'incertitude sur les prochaines étapes de la crise en zone euro, ces propos étaient de nature à alimenter les inquiétudes des investisseurs, qui optaient ainsi pour la prudence et cherchaient à sécuriser quelques bénéfices, notait M. Hewson. De son côté, le billet vert pouvait trouver un peu de réconfort dans le rebond plus fort qu'attendu du moral des ménages américains en septembre, après un plus bas depuis deux ans en août, selon la première estimation de l'indice de confiance des consommateurs publiée, avant-hier, par l'Université du Michigan.