M. Abderrahmane Hadj Salah, le président de l'Académie algérienne de langue arabe, a confirmé, hier, à Alger, qu'en matière de formation et d'enseignement dans le monde arabe, la Dakhira arabe (banque de données) joue un rôle moteur. Dans le cadre de l'ouverture des travaux de la conférence nationale constituante de la Dakhira arabe, M. Hadj Salah a intervenu, en précisant que "la Dakhira représentait un instrument efficace pour toute personne désirant obtenir davantage d'informations quel que soit son niveau d'instruction ou son âge". La Dakhira arabe est "une banque de données accessible de partout et à toute personne à travers Internet", font également savoir les initiateurs du projet en Algérie. Selon Hadj Salah, cette banque permettra au citoyen arabe, considéré comme véritable ressource pour tout développement, d'accéder rapidement à l'information grâce à Internet et aux millions de textes du patrimoine scientifique et technique sauvegardés dans cette banque de données. La Dakhira arabe "n'est pas une bibliothèque électronique mais une banque de données scientifiques et culturelles interactive", précise l'intervenant. S'agissant de la conférence nationale constituante de la Dakhira arabe, les organisateurs ont soulevé qu'elle visait à organiser et à donner un aperçu exhaustif des travaux relatifs à la contribution de l'Algérie au projet. Parmi les objectifs arrêtés pour cette conférence figure la présentation du projet et la commission nationale chargée de l'exécution et du suivi de la contribution de l'Algérie ainsi que la coordination avec les représentants des autres pays arabes. L'idée du projet germe depuis 1983 et est devenu, aujourd'hui, une réalité, a-t-il rappelé, soulignant que son accomplissement nécessite plus d'efforts de la part des 19 pays arabes qui y participent. Proposé par l'Algérie, le projet de la banque arabe de données a été adopté en 2010 par la Ligue arabe. L'Organisation suprême de la Dakhira arabe, qui siège à Alger, a été créée à cet effet au moment où certains pays arabes ont entamé la mise en œuvre du projet, à l'instar de la Jordanie, du Liban, du Soudan et de l'Algérie. Un appel d'offres national et international sera lancé pour la mise en œuvre de ce projet, notamment dans son aspect technique qui regroupe la banque de données, le moteur de recherche et les programmes, a annoncé le président de la Commission nationale de la Dakhira arabe, Cherif Merribi. Cette banque de données englobera les ouvrages édités depuis les premiers siècles ainsi que des livres de sciences et de langues étrangères traduits en langue arabe.