Innovation n Le projet de banque arabe de données est «devenu une institution relevant de la Ligue arabe». C'est ce qu'a indiqué le président de l'Académie algérienne de la langue arabe et du comité supérieur du projet, lors de la 4e réunion, hier, du comité. Pour M. Hadj Salah, cet important projet permettra aux internautes de se documenter en arabe quel que soit leur niveau d'instruction. Selon lui, cette banque de données arabe sera chargée de la collecte et du classement des données et informations en matière de patrimoine scientifique, culturel et littéraire, estimant que «plus une langue est prolifique en matière de données scientifiques et technologiques plus elle est en mesure de consacrer sa domination sur les autres langues». Le représentant de la Ligue arabe et directeur des organismes arabes spécialisés en relevant, Khalil Abou Afifa a, de son côté, salué ce projet qui intéresse directement le système éducatif dans le monde arabe, «considéré depuis les sommets de Riyad et de Damas comme l'une des questions prioritaires de la Ligue arabe», a-t-il dit. Il a qualifié le projet de «jalon important dans le processus de développement de l'éducation dans le monde arabe». Le représentant de l'Alesco et directeur de l'encyclopédie arabe, Mohamed Saleh El-Djaber, a salué, à son tour, ce projet «que la nation arabe compte concrétiser prochainement» et qui est «l'un des plus importants vecteurs d'information sur les actions arabes réalisées ou devant l'être dans différents domaines de la connaissance». Les nombreux projets arabes dans le domaine, a-t-il affirmé, ne peuvent «être des alternatives à ce projet de banque arabe de données initié par l'Algérie et dont l'objectif est la concrétisation de l'unité de la nation arabe». Le projet de banque arabe de données n'est autre qu'un réseau électronique proposant des anciens et nouveaux textes de valeur «relatifs au patrimoine culturel et scientifique arabe et à la production scientifique universelle traduite en langue arabe». Le projet vise également à mettre en place une plateforme textuelle dédiée à l'édition électronique de plusieurs dictionnaires arabes, notamment «le thésaurus de la langue arabe». Il se propose, par ailleurs, comme «une source fiable» d'informations scientifiques, littéraires, linguistiques, sociologiques et culturelles, mais aussi comme «un outil éducatif et pédagogique indispensable» destiné aux élèves et enseignants, tous cycles confondus. La banque de données permettra aux élèves d'approfondir et d'enrichir leurs connaissances en matière de langue arabe et dans deux autres langues, l'anglais et le français. Le projet de la banque arabe de données, également appelé «l'Internet arabe», a été proposé par l'Algérie, en septembre 2004, au Conseil des ministres de la Ligue arabe qui l'avait adopté pour être présenté lors des différents sommets arabes. Depuis lors, il a bénéficié d'une forte impulsion, notamment lors des sommets de Riyad et de Damas qui ont recommandé son application effective et la désignation de représentants de pays arabes en vue de sa concrétisation.