Selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaissa un important programme destiné à apprendre aux fellahs les techniques et les technologies avancées utilisées dans le secteur agricole est lancé par son département. L'annonce a été faite lors d'une rencontre de concertation sur le développement agricole et rural, qui a regroupé des cadres du secteur et des opérateurs privés en agriculture et en élevage, le ministre a souligné que ce programme permettra notamment aux fellahs d'accroître leurs productions. Il a ajouté que les études élaborées, à cet égard, par le ministère ont prouvé que l'introduction de techniques et de technologies avancées dans le domaine agricole contribue à multiplier la production par quatre et cinq fois, et même par 10, en fonction de la spécificité de chaque filière agricole. M. Benaissa a indiqué que son ministère œuvre à travers ce programme à initier les agriculteurs aux techniques et technologies et à les accompagner dans cette opération "qui leur sera bénéfique sur le plan commercial et qui le sera pour le pays au plan de l'autosuffisance en produits agricoles". Le ministre a présenté à cette occasion un exemple en indiquant que 44 investisseurs agricoles membres du "Club des cinquante" sont parvenus à obtenir un rendement de 50 quintaux de céréales à l'hectare, grâce à l'introduction des technologies avancées dans le cadre de la campagne 2010-2011. M. Benaissa a également signalé que ces agriculteurs ont pu obtenir ces résultats "leaders" dans le sillage de la stabilité de la moyenne nationale des cultures céréalières, estimée à 16,5 quintaux à l'hectare. Il a également signalé que parmi les inscrits au Club, créé par le ministère pour encourager l'innovation et promouvoir le domaine agricole, des producteurs de l'Ouest du pays, qui ont été affectés durant la même saison par la sécheresse, ont opté pour des méthodes modernes d'irrigation, de traitement des sols et de production. D'autre par, le ministre a évoqué avec "satisfaction" l'évolution de la production de la pomme de terre, qui est passée de 2,5 millions de tonnes en 2009 à 3,7 millions de tonnes au cours des neuf premiers mois de l'année en cours. A cet égard, M. Benaissa n'a pas manqué de critiquer l'adoption d'indicateurs non précis des taux de consommation en matière de production agricole, en soulignant que "le rythme de production de la pomme de terre a été plafonné dans le passé sur la base du taux de consommation par habitant estimé à environ 50 kg par an”. Il a ajouté dans ce sens que "notre stratégie vise à développer la capacité de production de ce produit pour répondre au taux de 110 kg de pomme de terre par habitant”. Après avoir affirmé la poursuite de l'opération de reconversion du droit de jouissance de terres en droit de concession, le ministre a souligné que l'Etat est tenu d'à accompagner les professionnels pour développer le secteur dans ses branches et filières. Cette rencontre a permis aux opérateurs de soulever une somme de préoccupations et de débattre de l'inexistence d'usines et d'unités de transformation et d'industrie alimentaire dans certains grands pôles agricoles.