Maroc Reprise du procès des 9 suspects de l'attentat de Marrakech Le procès des suspects de l'attentat de Marrakech, au sud du Maroc, qui a fait 17 morts, a repris, avant-hier, en présence des proches des victimes, dont plus de la moitié sont françaises. Après avoir été reporté à deux reprises, le procès a repris au tribunal de Salé, près de Rabat, en présence des neuf accusés, dont le principal suspect, Adil Al-Atmani. Je crois que c'est le vrai procès qui commence. C'est une affaire très complexe, a déclaré Abderrahmane El-Abidine, l'avocat d'Al-Atmani. Une vingtaine de membres des familles des victimes, notamment françaises, sont arrivées tôt devant le tribunal en brandissant des portraits de leurs proches décédés dans l'attentat et ses sont installés dans les premiers rangs de la salle d'audience. Voilà quatre mois qu'on nous ballade aussi bien du côté de la justice marocaine que française. La justice française nous a complètement oublié et elle ne s'est même pas porté partie civile, a affirmé Nadine Asnar, mère de l'une des victimes de l'attentat. De leur côté, les proches des neuf suspects ont été autorisés à accéder à la salle du tribunal après en avoir été empêchés au début de l'audience. Libérez les innocents, Nos proches sont innocents, la vérité est ailleurs, Tout ça c'est du théâtre, lisait-on sur des pancartes tenues par les familles des suspects. Un satellite américain devait retomber sur terre, hier Un satellite américain, grand comme un bus, devait retomber sur terre, hier. Difficile de savoir où et à quelle heure l'engin devait s'écraser, mais, selon la NASA, il n'y a que 0,03% de risque qu'un humain soit touché par cette pluie mécanique. "Les prévisions sont en train d'être peaufinées", a ajouté la NASA sur son site Internet. "Si une grande partie du satellite va se briser en de nombreux morceaux en entrant dans l'atmosphère, tous les débris ne vont pas brûler", a-t-elle expliqué. Upper Atmosphere Research Satellite (UARS) est un satellite de la NASA d'une dizaine de mètres pesant près de six tonnes (5 668 kg). Il a été mis en orbite en 1991 par la navette Discovery pour étudier la haute atmosphère. UARS a fini sa mission en 2005 et va retomber sur terre faute de carburant. Jusqu'ici, "il n'y a jamais eu d'accident provoqué par un engin spatial revenant dans l'atmosphère", précise l'agence pour qui il y a un risque sur 3200 (0,03%) qu'un être humain soit touché par la retombée des débris. Rien d'étonnant dans la mesure où 90% de la terre est inhabitée. "Des engins de cette taille retombent en moyenne une fois par an", a expliqué un scientifique de la NASA. Le plus gros engin spatial à être retombé sur terre est la station spatiale soviétique Salyut 7 dont les débris ont arrosé une ville d'Argentine en 1991, sans faire de victime. Bolivie La marche indigène génère un soutien croissant, mais s'effrite Une marche de plus d'un millier d'Indiens amazoniens de Bolivie, protestant contre un projet de route à travers un parc naturel, génère un soutien croissant dans le pays avec des gestes de solidarité, l'appui de politiciens, mais vit un début de désaffection en son sein. Les marcheurs, après avoir fait la moitié du périple de 600 km de Trinidad (nord) vers La Paz, étaient, avant-hier, à l'arrêt dans le village de Limoncito (nord-est) bloqués de fait par un barrage de contre-manifestants à 6 km en aval, et un cordon de police souhaitant éviter des violences. Un groupe d'environ 50 personnes, dont des syndicalistes, un ex-diplomate, des politiciens de gauche mais distanciés du gouvernement socialiste d'Evo Morales, sont partis, avant-hier, de La Paz vers Limoncito, pour apporter leur soutien, et du ravitaillement, aux marcheurs qui se sont plaints de pénuries. Nous avons décidé de lutter pour défendre la Constitution, la démocratie et les droits des peuples indigènes, a déclaré à la presse l'un d'eux, l'ancien ministre Alejandro Almaraz. A La Paz et dans la capitale économique Santa Cruz (est), des rassemblements en solidarité aux marcheurs ont rassemblés quelques centaines de personnes. Dans le même temps pourtant, une section de la marche, issue de l'ethnie guarani, a annoncé son retrait de la marche, pour engager un dialogue avec le gouvernement sur des doléances spécifiques aux Guaranis, dans le sud. C'est officiel, l'APG (l'Assemblée du peuple guarani) se démarque de la marche. Elle propose un dialogue à Camiri (sud), cela va avoir lieu à partir de lundi, a déclaré Rafael Quispe, dirigeant du Collectif indigène bolivien Conamaq, cité sur l'agence locale indépendante Erbol. Inondations au Pakistan La France envoie un avion avec 30 tonnes d'aide La France enverra, aujourd'hui, au Pakistan un avion chargé de 30 tonnes d'aide humanitaire afin de contribuer aux secours apportés dans le sud du pays ravagé par de nouvelles inondations, a annoncé, hier, le ministère des Affaires étrangères. Cet avion affrété par le Quai d'Orsay répond à un appel des Nations unies et du gouvernement pakistanais pour venir en aide aux populations sinistrées, a précisé le porte-parole adjoint du ministère, Romain Nadal. Destinée aux autorités pakistanaises et aux organisations non-gouvernementales, l'aide française comprend des abris (tentes, couvertures, bâches) pour 700 familles, deux stations de potabilisation d'eau et d'autres matériels (citernes, jerricans, pastilles de traitement d'eau) qui pourront fournir de l'eau potable à 40.000 personnes par jour, ainsi qu'1,2 tonne de médicaments, a précisé le porte-parole. Trois ONG recevront aussi une subvention de 100.000 euros pour les soutenir, a-t-il conclu. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé, hier, un appel en vue de recueillir 18,9 millions de dollars pour aider les agriculteurs du sud du Pakistan. Les pluies de mousson ont endommagé ou détruit 73% des récoltes et 67% des stocks vivriers dans les districts concernés de la province de Sindh, et ont décimé près de 78.000 têtes de bétail, selon la FAO. Cette catastrophe s'ajoute aux inondations de l'an dernier qui avaient laissé 21 millions de personnes dans le besoin. La Russie lance avec succès un satellite militaire La Russie a lancé, avant-hier, avec succès un satellite militaire, opération qui avait été retardée de trois semaines après l'échec du lancement d'une fusée Proton, a indiqué l'Agence spatiale russe Roskosmos. Un lanceur Proton-M avec un satellite militaire a été lancé du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) à 02H47 heure de Moscou (22H47 GMT), a précisé Roskosmos dans un communiqué. La fusée s'est séparée de son étage supérieur Briz-M et le satellite s'est mis en orbite, comme prévu, a déclaré de son côté un porte-parole des forces spatiales au sein du ministère de la Défense, Alexeï Zolotoukhine, cité par l'agence Interfax. Le satellite militaire russe devait initialement être lancé le 31 août. Roskosmos avait suspendu temporairement le mois dernier tous les lancements de fusées Proton-M équipées d'un étage supérieur Briz-M après la perte d'un satellite de télécommunications le 18 août. Six jours plus tard, un vaisseau cargo Progress transportant plusieurs tonnes de matériel et de nourriture pour approvisionner la Station spatiale internationale (ISS) s'était écrasé 325 secondes après son décollage du cosmodrome de Baïkonour, à la suite d'une défaillance de moteurs. En conséquence, plusieurs lancements de fusées Soyouz ont été reportés, le prochain vol habité ayant été fixé au 14 novembre. Soyouz est le seul vecteur de vols habités vers l'ISS depuis la retraite des navettes américaines cet été. Les deux Américains libérés par l'Iran sont arrivés à Mascate Les deux Américains libérés par l'Iran après deux ans de détention pour espionnage sont arrivés, avant-hier soir, à Mascate, la capitale du sultanat d'Oman qui a servi d'intermédiaire dans leur libération, selon les médias sur place. Un avion des forces armées de l'air omanaises transportant Shane Bauer et Josh Fattal, 29 ans, a atterri à l'aéroport de Mascate. Leurs familles avaient auparavant annoncé qu'elles les attendaient à Oman. Dans un communiqué reproduit par l'agence officielle ONA, le ministère omanais des Affaires étrangères a affirmé que le sultanat était heureux d'accueillir les deux ressortissants américains. Nous espérons que cette initiative humanitaire sera suivie par d'autres qui aideraient à rapprocher Américains et Iraniens en vue de réaliser la stabilité dans la région. Chili Nouvelle manifestation d'étudiants, forte mobilisation et incidents Jusqu'à 150 000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé, avant-hier, à Santiago du Chili pour une réforme de l'éducation. Ponctuée de quelques violences, la manifestation a marqué un regain du mouvement étudiant après quatre mois de mobilisation. Le défilé s'est déroulé sans incident, mais en fin d'après-midi, des groupes de jeunes encagoulés se sont détachés du cortège et ont affronté la police antiémeute dans différents lieux du centre de la capitale, dont le Parc Almagro. Face aux jets de pierres et de projectiles divers, et aux feux improvisés avec des pneus ou du mobilier urbain, les policiers ont répliqué avec des lances à eau et des grenades lacrymogènes. Des incidents du même ordre s'étaient soldés par plus de 400 interpellations en août à la fin des dernières manifestations massives d'étudiants. Le gouvernement n'a accepté qu'une partie des conditions posées par les étudiants pour ouvrir des négociations: il a notamment rejeté un réaménagement du calendrier, pour éviter que 70 000 lycéens ne perdent leur année scolaire.