La ville de Tanger a accueilli, un séminaire africain sur la décentralisation, la gouvernance locale et la lutte contre la pauvreté, à l'initiative du Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (CAFRAD), et ce depuis èavant-hier, et jusqu'à aujourd'hui. Selon les initiateurs de cette rencontre, organisée en collaboration avec la Fondation Hanns-Seidel, le séminaire réunit plusieurs responsables africains chargés des politiques et programmes de décentralisation et des responsables de collectivités territoriales. Le séminaire vise notamment à explorer les tendances actuelles et les nouvelles approches de la décentralisation, de la gouvernance locale et de la lutte contre la pauvreté, renforcer les capacités des participants dans leurs responsabilités respectives et favoriser la collaboration entre pays et entre institutions impliqués dans ces domaines. Les participants examineront le cadre légal et institutionnel de la gouvernance locale et discuteront des moyens de renforcer les capacités des instances et responsables locaux des programmes de décentralisation. Il sera également question de la relation entre décentralisation et développement local, à travers la promotion des potentiels locaux dans une vision qui prend en considération les objectifs des économies nationales et le besoin de lutter contre la pauvreté et d'assurer les services de proximité. Au Maroc, le projet de décentralisation constitue une avancée démocratique dans la perspective d'une gestion par les citoyens de leurs affaires locales, provinciales et régionales. Dans ce sens, il est inutile de rappeler qu'il ne peut y avoir de décentralisation sans déconcentration. Ces deux concepts, qui sont des instruments privilégiés de la modernisation politique et administrative, permettent une gestion publique plus rationnelle et une vie politique locale plus démocratique. C'est pourquoi, deux ans après l'intronisation du roi du Maroc Mohammed VI, une nouvelle décentralisation a été engagée en juillet 2001 par la nomination de walis, dotés en janvier 2002 de pouvoirs très importants. Il s'agit d'une décentralisation qui constitue une avancée démocratique dans la perspective d'une gestion par les Marocains de leurs affaires locales, provinciales et régionales. Il s'agit aussi de la planification régionale et locale qui vise à renforcer le rôle économique des collectivités locales par le développement de leurs ressources humaines, matérielles et financières. La régionalisation est aujourd'hui un choix stratégique pour le Maroc, car elle constitue une avancée démocratique dans la perspective d'une gestion par les citoyens de leurs affaires locales, provinciales et régionales. La région, une structure spatiale, économique, sociale et politique ne peut rester à l'écart des changements et tous les acteurs doivent être mis en mesure de relever leurs performances, d'anticiper sur l'évolution future et d'engager des processus de développement durable. Depuis quelques années, la politique de régionalisation s'est affirmée en tant que moyen de renforcement de la décentralisation et de la démocratie locale. Etant entendu que le principe de base, ainsi que la finalité, est de réussir un développement intégré et intégrateur. La région, en tant qu'entité politique novatrice, est donc appelée à favoriser la synergie entre Etat central et vie institutionnelle locale, par le biais d'une meilleure proximité, et partant, d'une meilleure communication entre la capitale et les provinces du Maroc. èAinsi, après avoir défini une politique d'aménagement du territoire qui a mis la région au coeur de sa réflexion, une mise en œuvre effective du processus de régionalisation par les pouvoirs publics a eu lieu ces dernières années, accompagnée par la création des agences de développement régionales et renforcée par une dynamique de grands projets structurants.