Les travaux du séminaire sur la révision de la Charte africaine de la Fonction publique ont débuté, hier, à Alger, en présence des experts de nombreux Etats africains, ainsi que des experts de l'Union africaine (UA) et du Nepad. Cette rencontre de trois jours est consacrée à l'évaluation de l'application de la Charte africaine de la Fonction publique, adoptée en février 2001, et à l'examen des perspectives de son adaptation aux évolutions politiques, institutionnelles, économiques et sociales intervenues à l'échelle du continent africain. A ce titre, le directeur général de la Fonction publique, M. Djamel Kharchi, a affirmé que cette réunion s'est fixée trois principaux objectifs. Il s'agit, selon lui, de l'évaluation de l'intégration des principes des règles de la Charte africaine de la Fonction publique dans les dispositifs statutaires nationaux africains et de l'étude des axes de la révision de la Charte africaine de la Fonction publique en vue de l'inscrire dans le cadre des évolutions qu'a connues l'Afrique ces dernières années pour la consolidation de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit. L'autre objectif, que cette rencontre s'est fixée, a trait à l'examen des voies et moyens en vue d'une ratification de la Charte africaine de la Fonction publique par les Etats africains, dans le cadre du mécanisme institutionnel de l'Union africaine. Il a souligné, à ce propos, que les travaux du séminaire donneront lieu à un rapport final que l'Algérie, chargée de piloter le dossier relatif à la révision de la Charte africaine de la Fonction publique, présentera lors de la prochaine réunion annuelle de la Conférence des ministres africains de la Fonction publique, prévue à Addis Abeba (Ethiopie) en mars 2008. Le directeur général de la Fonction publique a tenu à préciser, dans ce contexte, qu'"il ne s'agit nullement de nous enfermer dans un moule unique, mais de nous unir autour de valeurs communes, tout en préservant l'identité propre à chaque Fonction publique". Pour le premier responsable du dossier de la révision de la Charte africaine de la Fonction publique, la charte consacre une vision commune de la modernisation de l'administration publique et de la promotion d'une culture du service public fondée sur la bonne gouvernance. Le premier titre traite, selon le directeur général de la Fonction publique, de l'objet et du champ d'application de la charte, des principes fondamentaux du service public, des règles qui régissent les rapports de l'administration avec les usagers, ainsi que les rapports de l'administration avec les agents publics. Le second titre, traite des valeurs de référence et des règles de conduite de l'agent public, ainsi que des modalités d'application de la charte. Pour ce qui est du troisième titre, ce dernier se limite à un seul article relatif à la mise en place d'un mécanisme de suivi de l'application de la charte. M. Kharchi a rappelé, à l'occasion, que l'Algérie s'est dotée d'un nouveau statut général de la Fonction publique, prenant pour cadre de référence les dispositions de la Charte africaine de la Fonction publique. De son côté, le représentant de l'UA, M. Dia Mamadou, a mis l'accent, dans son intervention, sur la nécessité de développer une stratégie commune pour la mise en oeuvre de la Charte africaine de la Fonction publique, invitant les experts à évaluer son application à travers un diagnostic précis. Pour sa part, le directeur général du Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement (Cafrad), M. Simon Mamosilelo, a appelé les participants à ce séminaire à débattre du statut à donner à la Charte africaine de la Fonction Publique. A noter que les travaux de cette réunion se poursuivront, aujourd'hui, en ateliers autour des thèmes portant sur "les difficultés et contraintes" dans la mise en oeuvre de la Charte africaine de la Fonction publique et les "perspectives d'enrichissement" de cette charte.