Au moins 20 personnes ont été blessées, hier, par l'armée syrienne qui mitraille de puis l'aube Rastane, une ville située à 180 km au nord de Damas, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Au moins vingt personnes ont été blessées, dont sept grièvement à Rastane où depuis l'aube, des soldats utilisent des mitrailleuses lourdes posées sur des chars. En outre de fortes explosions sont entendues dans la ville, a indiqué l'OSDH précisant que des chars ont été aperçus sur le pont Messiaf avançant en direction de Rastane située dans le gouvernorat de Homs. Pour sa part, la Coordination des comités locaux (LCC), qui chapeaute les manifestations en Syrie, a fait état d'un déploiement militaire massif à Rastane. A Tir Maala, également dans le gouvernorat de Homs, d'intenses tirs de balles étaient entendus en fin de matinée, selon l'OSDH qui a précisé que des centres militaires sont basés dans ce village. Dans le même gouvernorat, à Talbisseh, à 10 km au sud de Rastane, le bruit des armes automatiques a été entendu matin, durant 90 minutes et vingt-cinq barrages ont été érigés dans cette région, selon l'OSDH. Près d'Alep (nord), deuxième ville de Syrie, des agents de sécurité et les milices loyales au régime du président Bachar al-Assad ont investi la localité de Tal-Rafaat, selon la LCC. La veille, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem a accusé à l'ONU les Occidentaux de semer le chaos total en Syrie en vue de démanteler le pays. Il a affirmé devant l'Assemblée générale des Nations unies que les manifestations étaient devenues le prétexte à des interventions étrangères. Clinton demande à la Chine de soutenir une résolution à l'ONU La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a pressé, avant-hier, la Chine de soutenir une action du Conseil de sécurité sur la Syrie lors de sa rencontre avec le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi, a indiqué un responsable américain. Leur conversation a porté sur le nécessité d'une résolution ferme du conseil de sécurité de l'Onu qui appelle à la fin de la violence, a déclaré cette source, sous couvert d'anonymat. Je pense qu'il est juste d'affirmer que le ministre chinois des Affaires étrangères Yang a compris et soutenu l'idée que le conseil de sécurité fasse un pas de plus et ils se sont mis d'accord pour que nos ambassadeurs travaillent sur cette question dans les jours qui viennent, a dit le responsable. Le président des Etats-Unis Barack Obama a solennellement exhorté mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU à sanctionner immédiatement la Syrie pour la répression des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad. Paris et Londres tentent depuis des mois en vain d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie. Mais Moscou, Pékin et plusieurs pays émergents membres du Conseil sont oMpposés ou réticents à l'adoption d'une telle résolution. La Syrie dénonce les ingérences étrangères à l'Assemblée générale de l'ONU Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Al-Moualem, a dénoncé, avant-hier, les ingérences étrangères qui manipulent les aspirations légitimes du peuple syrien à des réformes politiques, économiques et sociales, dans un discours prononcé à l'Assemblé générale de l'ONU à New York. "Les revendications du peuple ont été utilisées comme tremplin par des groupes armés pour semer la discorde et saboter notre sécurité. La Syrie a exercé sa responsabilité de protéger ses citoyens. Le gouvernement a agi pour garantir leur sécurité et la stabilité du pays", a déclaré M. Moualem en référence à ce qu'il qualifie d'ingérences étrangères, selon un communiqué de l'ONU. Le ministre syrien des A.E est revenu sur l'annonce le 20 juin par le président Bachar Al-Assad d'une série de réformes destinées à garantir le pluralisme politique, la liberté de l'information et l'indépendance des médias, la préparation d'élections législatives et une réforme des administrations locales. "Le président a annoncé que ces réformes seront mises en oeuvre en six mois tout au plus selon un calendrier établi par le gouvernement. Les réformes demandent un dialogue national approfondi pour arriver aux mécanismes et résultats recherchés. Ce dialogue a débuté il y a quelques semaines au niveau régional. Des représentants des différents secteurs de la société syrienne, y compris de l'opposition, se sont réunis pour examiner les composantes politiques, économiques et sociales des réformes proposées", a dit M. Moualem. Le ministre syrien des Affaires Etrangères a déploré les ingérences étrangères dans le pays à ce moment décisif pour le pays. La Syrie avait attendu un soutien des pays qui l'avaient encouragé à enclencher des réformes, au lieu de quoi certains ont incité à la défiance.