Huit points, dont la proposition de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) pour un Salaire national minimum général (SNMG) de 20 000 DA, sont à l'ordre du jour de la tripartite qui débutera aujourd'hui avec, bien évidemment, la mise en œuvre des résultats de celle de mai dernier, la promotion de la production nationale, les perspectives du Pacte économique et social et les mutuelles. Ainsi, le secrétaire national chargé de la communication à l'UGTA, M. Abdelkader Malki, a indiqué qu'on négociera lors de cette tripartite l'augmentation du SNMG en se "battant" pour obtenir 20.000 DA, sinon un "minimum" de 18.000 DA. Cette proposition figure dans le dossier "pouvoir d'achat" qui fait partie des huit dossiers programmés. Les partenaires examineront également l'extension des conventions collectives dans le secteur privé, la représentation syndicale dans le secteur privé et le pouvoir d'achat. Le dossier des retraités sera également à l'ordre du jour de ces retrouvailles qui accueilleront, pour la première fois, le secrétaire général de la Fédération nationale des retraités, comme l'a si bien souligné M. Malki. Et justement à propos du SNMG,du côté du gouvernement, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé, en marge des travaux d'une rencontre sur la protection et la préservation du patrimoine du secteur qui a eu lieu au Centre familial les Deux-Bassins de Ben Aknoun, que "la question de l'augmentation du SNMG sera étudiée lors de la tripartite qui débute jeudi", "Des propositions seront faites dans ce sens par les différents participants à cette tripartite. Ces propositions seront étudiées et prises en considération", a-t-il ajouté. Il faut juste rappeler que le SNMG est passé de 12.000 à 15.000 dinars à l'issue de la 13e réunion de la tripartite qui s'était tenue en décembre 2009. Le SNMG ne devrait compter que le salaire de base sans les autres primes, et ce, dans le souci de préserver le pouvoir d'achat, selon le secrétaire national chargé de la communication de l'UGTA. Ainsi, M. Tayeb Louh a bien fait remarquer que le gouvernement "a proposé huit dossiers à inscrire à l'ordre du jour de la tripartite", avant de souligner que "les partenaires sociaux peuvent en ajouter d'autres". D'ailleurs, il est utile de savoir aussi que les partenaires sociaux ont été informés, depuis le 22 septembre dernier, du contenu de l'ordre du jour. Parmi les questions qui seront abordées, figurent également l'évaluation et l'examen des conclusions des groupes de travail issus de la dernière tripartite économique et ce, dans la perspective de promouvoir l'environnement économique. Ainsi, l'UGTA compte aussi proposer une baisse de l'impôt sur le revenu global (IRG) et l'abrogation "pure et simple" de l'article 87 bis du code de travail, dans l'objectif d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs, comme l'a souligné M. Malki. L'article 87 bis stipule que le SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et les primes, à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. D'ailleurs, pour convaincre, M. Malki évoque l'évaluation faite par l'UGTA sur le pouvoir d'achat, remarquant qu'il faut au moins un salaire minimum de 35.000 DA/mois. D'autre part, et en plus de l'évaluation du travail des groupes composés des ministères du Travail, des Finances, de l'Habitat, de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, il y a lieu de noter que les membres de la tripartie auront à étudier également les dossiers ayant fait l'objet, avant la dernière tripartite, d'examen et de décisions, à savoir le Pacte national économique et social et les mutuelles sociales. Il ne faut pas non plus oublier le dossier relatif à l'amélioration et la promotion de la production nationale qui sera également au menu des membres de cette tripartie dont on attend beaucoup…