Le climat des affaires en Algérie n'est-il plus contraignant pour les investisseurs nationaux et étrangers? La question qui se pose ave acuité trouve sa réponse dans les déclarations du directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). Abdelkrim Mansouri a en effet brossé un tableau plutôt reluisant sur l'état des investissements en Algérie. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le DG de l'Andi a estimé que le niveau des investissements enregistré ces derniers mois est important. Pour preuve, il met en avant le bilan des 6 premiers mois de l'année 2011 durant lesquels l'Andi a eu à traiter " 4000 projets, soit une hausse de 33% par rapport à la même période de l'année 2010 ". De plus, ces projets ont reçu l'aval du Conseil national de l'investissement (CNI) donc ils sont en phase de " réalisation ", a-t-il précisé. Abdelkrim Mansouri s'est montré encore plus optimiste pour les prochains mois et parle d'un niveau qui sera multiplié par deux, c'est-à-dire que " l'Andi enregistrera 8000 projets pour toute l'année 2011 ". A propos de la valeur de ces projets, il a annoncé qu'elle est de " 430 milliards de dinars ayant touché plusieurs secteurs, notamment les matériaux de construction, le médicament et l'agroalimentaire que ce soit pour les nationaux ou les étrangers ".Ce bilan a fait dire au premier responsable de l'Andi que l'Algérie " n'est plus boudée par les investisseurs étrangers qui enregistrent leur retour et notre pays devient ainsi une destination attractive". Le même responsable a considéré que la mesure du 51-49% exigée pour tout investisseur étranger n'est plus un obstacle car les projets en question seront réalisés suivant cette règle qui est aujourd'hui " comprise par tout le monde ". Néanmoins, le gouvernement algérien, poursuit-il, est toujours " très regardant sur la qualité des projets qui doivent ramener à l'économie nationale une valeur ajoutée, un savoir faire avec un impact positif pour l'économie nationale en vu de sa diversification ". " On est très sélectif ", a-t-il dit. Abdelkrim Mansouri a expliqué, par ailleurs, les mesures prises par son agence pour faciliter l'acte d'investir comme la généralisation prochainement du guichet unique à toutes les wilayas pour rapprocher l'investisseur de l'administration. Ces mesures consistent en la réduction de la durée d'attente pour un permis de construire, l'accès au foncier industriel avec l'introduction de gré à gré au lieu de la vente aux enchères ont permis de lever les obstacles souvent cités par les investisseurs. Le DG de Andi a estimé ainsi que les prochains rapports des organismes internationaux en charge de l'évaluation du climat des affaires dans les pays prendront en compte ces nouvelles orientations et feront gagner à l'Algérie des places dans le classement final.