Des marches de soutien ont été organisées en Syrie pour appuyer le Conseil national syrien qui réunit pour la première fois tous les courants de l'opposition syrienne et dont la formation a été annoncée, à Istanbul, ont annoncé, hier, des militants. A Istanbul, hier, l'opposition syrienne a réussi à unifier ses différentes composantes au sein d'un Conseil national syrien dont les structures ont été dévoilées : une assemblée générale de 220 délégués, un secrétariat général de 29 membres et un comité exécutif de 6 ou 7 coprésidents. Alors que sur le terrain, la répression ne faiblit pas, et les défections et mutineries se multiplient dans l'armée, l'opposition au régime baassiste s'organise, mais en réfutant toujours toute violence. Les affrontements de ces derniers jours à Rastane, dans le centre de la Syrie, entre des soldats déserteurs et ceux restés loyaux au pouvoir en place, ont fait craindre que la situation ne dégénère en une véritable guerre intérieure entre factions de l'armée. Des manifestations d'appui ont eu lieu dans le quartier de Qadam à Damas en dépit du déploiement massif des forces de sécurité, ainsi qu'à Hama, Homs, Idleb, Deraa, Deir Ezzor et la province de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des vidéos postées sur la page facebook Syrian Revolution 2011, moteur du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, ont montré des manifestants à Zabadani, à 50 km a nord de Damas, qui affirmaient leur appui au Conseil national syrien, notre représentant unique et légitime, et demandaient le départ du président. Nous appuyons le Conseil national syrien, le représentant légitime et unique de la Révolution syrienne, pouvait-on lire sur une pancarte portée par des manifestants à Inkhel, dans la province de Deraa (sud). Le Conseil oeuvre pour mobiliser toutes les catégories du peuple syrien et apporter le soutien nécessaire à la marche de la révolution (...) pour le renversement du régime, a affirmé à Istanbul l'opposant et universitaire syrien Burhan Ghalioune. Par ailleurs, les forces de sécurité ont poursuivi, hier, leurs opérations de perquisitions, arrêtant plusieurs personnes à Douma, une ville située à 20 km de Damas, où de tirs de balles ont été entendus, selon l'OSDH. Des opérations similaires ont été menées également à Deir Ezzor (est) et à Saraqeb, dans le gouvernorat d'Idleb, près de la frontière turque, après l'assassinat d'un professeur d'histoire et du fils du grand mufti de Syrie. Selon l'agence de presse officielle Sana, Saria Hassoune, fils du grand mufti de Syrie, Ahmad Badreddine Hassoune a été tué par les tirs d'un groupe terroriste armé sur la voiture dans laquelle il circulait. Mohammad al-Omar, professeur d'Histoire, qui se trouvait également dans la voiture a été tué. Le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane a dénoncé ces actes d'assassinat quels qu'en soient les auteurs, qui profitent en fin de compte aux services de sécurité répressifs du régime, a-t-il dit. Pour leur part, les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, ont fait état de l'arrêt des opérations militaires à Rastane, dans le gouvernorat de Homs, à 160 km au nord de Damas, après plusieurs jours d'affrontements meurtriers entre les militaires et des déserteurs. Les opérations militaires ont cessé après avoir fait des dizaines de victimes. Plus 3.000 personnes ont été arrêtées dans la ville et certaines ont péri sous la torture, ont dénoncé les LCC. Rastane est confrontée à une grave pénurie de produits alimentaires et de médicaments, ont-ils affirmé dans un . publié.