Il faut se rappeler tous les moyens qui ont été articulés par les pouvoirs publics afin de juguler l'augmentation des prix et surtout les pénuries qui ont touché le lait et les céréales l'année dernière. Les efforts de l'Etat pour bien prendre en charge les aides nécessaires à ces secteurs se poursuivent inlassablement. Et c'est ainsi que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a indiqué, dimanche dernier à Alger, que son secteur gère outre l'enveloppe de 200 milliards de dinars que consacre annuellement l'Etat au renouveau agricole et rural, mais également " 200 autres milliards de de dinars pour assurer les prix de la régulation des semoules, des farines et des laits". C'est ainsi que le ministre a indiqué également lors d'un point de presse animé en marge de la réunion des cadres de son secteur, que cette enveloppe de 200 milliards de dinars pour soutenir la production et les prix des céréales et du lait est un montant qui "connaît des fluctuations sous l'effet des prix internationaux des céréales et de la poudre de lait ainsi que de la production nationale". Pour le secteur du lait, le ministre a indiqué que son secteur allait poursuivre à soutenir la production nationale de ce produit par un soutien à la production de l'alimentation des vaches comme la luzerne et le maïs fourragère en vue d'encourager les opérateurs à développer ces produits dont la demande s'accroît de plus en plus et réduire les importations. Il a tenu à expliquer que la demande en aliments de bétail est tirée notamment par la hausse des importations de génisses destinées à la production de lait, dont le nombre a atteint 60.000 têtes durant les trois dernières années. Par ailleurs, M. Benaïssa a souligné qu'il y a de plus en plus de laiteries qui commencent à faire de la collecte de lait cru, une raison pour laquelle d'ailleurs le ministère à prolongé le moratoire adressé aux transformateurs pour qu'ils intègrent le nouveau dispositif de développement de la production nationale. Il est utile de rappeler que le ministère avait fixé un délai jusqu'à fin septembre aux laiteries pour commencer à faire de la collecte une condition sine qua non pour pouvoir bénéficier des avantages qu'accorde l'Etat dans le cadre du nouveau dispositif. Mais selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa: "Certaines laiteries ont demandé de prolonger le délai jusqu'à fin décembre et on a répondu favorablement pour qu'elles aient le temps d'intégrer de plus en plus du lait local", a-t-il indiqué. Il est tout aussi important de rappeler également que le dispositif est mis en place à travers deux contrats spécifiques. Le premier contrat porte sur l'acquisition par les laiteries d'une quantité de poudre de lait subventionnée en contrepartie d'un engagement pour le transformer dans les conditions d'hygiène requises, le mettre à la disposition des citoyens aux normes réglementaires et au prix de 25 DA. Le second contrat consiste en l'engagement de la laiterie à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet. En contrepartie, la laiterie bénéficiera de la prime d'intégration de 4 DA et, si elle renonce à la poudre de lait importée et n'utilise que le lait cru, elle verra sa prime d'intégration passer à 6 DA pour le litre de lait intégré. Est-il besoin donc de noter que la filière lait compte plus de 130 laiteries, dont 15 privées et quelque 26.000 éleveurs sont liés par des contrats avec les transformateurs, qui gèrent la subvention de l'Etat accordée à chaque maillon de la filière. L'Etat prend également en charge les intérêts des crédits accordés aux Fellahs pour augmenter leur production, mettre en valeur leur exploitation et acquérir des machines à travers le leasing. D'autre part et concernant les céréales notamment les blés dur et tendre et l'orge sont des produits stratégiques soutenus par l'Etat à travers des prix de vente incitatifs. Il faut savoir que les agriculteurs bénéficient de prix de vente incitatifs de leurs céréales vendues à l'OAIC, à raison de 4.500 DA le quintal de blé dur, de 3.500 DA/q de blé tendre et de 25.00 DA/q pour l'orge.