Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a été reçu, hier, à Pékin, par le chef de l'Etat chinois Hu Jintao, qui a salué en l'homme fort de la Russie un vieil ami de la Chine, au deuxième jour d'une visite qui a donné lieu à l'annonce de contrats pour 7 milliards de dollars. La signature d'accords de coopération montre que la visite a permis de faire avancer la relation de partenariat stratégique entre les deux pays, a déclaré le président Hu.Les deux pays sont proches de la dernière étape de travail sur la fourniture de gaz au marché chinois, a indiqué la veille M. Poutine à des journalistes. Le russe Gazprom et la China National Petroleum Company (CNPC) ont signé en 2009 un accord cadre pour acheminer près de 70 milliards de mètres cubes de gaz russe en Chine durant les 30 prochaines années. Mais aucun contrat ferme n'a encore été signé, les discussions entre les deux parties s'étant enlisées en raison d'un différend sur le prix du gaz. Une visite du président Hu en juin dernier à Moscou n'avait pas permis de faire avancer le dossier. La Russie est le premier producteur mondial d'énergie et la Chine son premier consommateur. Nous prévoyons de créer de nouvelles routes énergétiques, a dit M. Poutine. Dans le TGV, les chantiers navals et les énergies propres, la Chine est en avance sur la Russie, tandis que sur le nucléaire, les technologies spéciales, l'aéronautique, c'est elle qui est en avance, a relevé le quotidien Xinjing Bao (Nouvelles de Pékin). Nous allons développer une coopération plus étroite dans l'énergie nucléaire basée sur les dernières technologies mondiales, en prenant en compte tous les risques, qui sont proches de zéro, a dit à des journalistes M. Poutine, sept mois après l'accident de la centrale de Fukushima au Japon. Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que des responsables des deux pays avaient signé dès lundi dernier 16 accords économiques et commerciaux de ce montant dans le secteur des transferts de technologies, de la recherche et du développement et du développement des ressources minières. La Chine et la Russie, dont les échanges devraient atteindre 70, voire 80 milliards de dollars cette année, ambitionnent de les porter à 100 milliards de dollars d'ici 2015, et d'atteindre 200 milliards en 2020, a encore indiqué le chef du gouvernement russe.