L'Algérie a fixé comme objectif la construction de deux millions de logements durant les quatre prochaines années, selon le programme du président Abdelaziz Bouteflika. Les entreprises de réalisation s'attellent actuellement à achever les derniers travaux de finition des logements construits dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009. Le ministère de l'Habitat et de l'urbanisme a donc bien lancé les nouveaux programmes de logements sociaux participatifs et de logements aidés prévus dans le plan quinquennal 2010-2014. Ces efforts de l'Etat ne suffisent plus pour assurer la réalisaiton des objectifs à terme. Et puis, il est important de signaler qu'en réalité, il ne faut plus voir uniquement les grands pôles de concentration, mais il faudrait également penser à la construction au niveau des wilayas du Sud du pays. Et c'est ainsi que le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, M. Noureddine Moussa a appelé jeudi dernier à Alger les entreprises affiliées à la société de gestion des participations de l'Etat SGP-INDJAB à "…plus d'implication et une meilleure qualité dans la réalisation eu égard aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour leur assainissement et leur restructuration". Cela s'est passé lors d'une réunion avec les responsables des EPE relevant de la SGP-INDJAB . "La participation des entreprises publiques (du bâtiment) aux différents programmes du secteur ne dépasse pas les 4 %. Notre objectif est de porter ce taux à, au moins, 10%", a déclaré le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme. Il a estimé, d'autre part, que toutes les contraintes ont été levées, notamment avec la mobilisation des assiettes foncières nécessaires pour l'exécution des programmes inscrits, et que toutes les conditions sont réunies pour une meilleure participation des entreprises publiques aux programmes futurs de construction.Le marché de la réhabilitation du vieux bâti devrait également constituer, selon le ministre, une priorité pour les entreprises qui sont appelées à "s'organiser pour se lancer dans ce créneau". Le ministre a remarqué également que les wilayas du Sud du pays sont dénuées d' entreprises de construction en citant Al Bayadh et Tamanrasset, entre autres.Ce qui le mène à encourager la venue et l'implantation de tels organismes dans ces régions pour pouvoir concrétiser le programme initié par le Président de la République (2010-2014) et qui concerne tout le territoire national et non uniquement les parties où il y a concentration des populations et donc une forte demande. C'est ainsi qu'il a relevé qu'en dépit de l'important marché de la construction induit par les investissements publics, ces entreprises n'ont participé que de manière très réduite à la réalisation des différents programmes. Et à propos de ces entreprises de la SGP-INDJAB, le ministre a annoncé une part d'un programme d'investissement de l'ordre de 25 milliards de DA qui a été initié en faveur de la SGP-INDJAB pour l'acquisition d'équipement de production et d'engins pour la réalisation des plans de charge de gré à gré portant sur la réalisation de 29.500 logements. Plus explicite, M. Noureddine Moussa indique qu'"Il s'agit d'un investissement de reconstitution des capacités des entreprises qui peut se traduire selon les besoins par l'acquisition de technologies nouvelles et de procédés et systèmes constructifs adaptés aux besoins du plan de charge". C'est ainsi qu'un fonds de roulement doté d'un capital de 4 milliards de DA a également été mis en place pour les entreprises de la SGP-INDJAB. D'autre part, le ministre indique également qu'une opération d'assainissement, qui entre dans le cadre de la relance du secteur du bâtiment, a été initiée par les pouvoirs publics en direction des entreprises structurées et affiliées à la SGP-INDJAB pour un montant de 21 milliards de DA. C'est donc le plus logiquement du monde que M. Moussa exhorte les entreprises de la SGP-INDJAB à mettre en place une organisation répondant aux objectifs fixés par les pouvoirs publics, à savoir une participation active, une croissance significative et la création d'emplois. Le volet formation a été également cité par le ministre qui a beaucoup insisté pour une formation dans les métiers du bâtiment avec bien évidemment un objectif de rajeunissement de l'encadrement. Ce qui veut dire qu'il faut désormais inciter les jeunes à s'orienter vers ce secteur bien porteur. Les entreprises publiques sont appelées aussi à réaliser à l'avenir des logements permettant une économie d'énergie après avoir réalisé les études nécessaires pour ne plus parer uniquement au plus pressé. Enfin, le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme a mis l'accent, par ailleurs, sur l'importance de la planification et l'exécution des projets de développement urbain dans le cadre de la concertation, appelant les bureaux d'études à veiller à assurer "un cadre bâti cohérent et harmonieux qui doit nécessairement répondre aux exigences de la qualité, entre autres.