Le Fatah a proposé au Hamas la tenue d'élections au mois de janvier prochain afin de relancer le processus de réconciliation entre les mouvements rivaux palestiniens. " L'une des options que nous avons présentées au Hamas était d'accélérer la réconciliation en organisant des élections parlementaires en janvier puis en formant un gouvernement ", a laissé entendre le chef du département des négociations de l'OLP, Saëb Erakat. Et d'ajouter : " ce n'est qu'une suggestion et nous ne sommes convenus de rien, mais c'est à discuter et nous l'avons proposé au Hamas ". De son coté, le porte-parole du gouvernement du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou, a affirmé que la question des élections ne pouvait être dissociée des autres clauses de l'accord de réconciliation conclu au Caire entre son mouvement et le Fatah. " Il n'y a rien de nouveau en ce qui concerne les élections, l'un des cinq dossiers sur lesquels nous nous sommes entendus au Caire et dont l'application dépend de celle des autres dossiers de la réconciliation. Les élections ne peuvent pas être isolées des autres dossiers".Autre son de cloche, celui du chef du Hamas, Khaled Mechaal, qui avait saisi,mardi dernier, l'occasion de l'échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit, pour proposer à M. Abbas une rencontre afin de faire avancer la réconciliation. Les deux parties sont d'accord sur le principe d'une rencontre, mais cependant, la date n'a pas été encore fixée. Pour bref rappel, le Fatah et le Hamas, au pouvoir à Gaza, ont conclu le 27 avril dernier, un accord, paraphé le 3 mai par l'ensemble des mouvements palestiniens, prévoyant la formation d'un gouvernement de personnalités indépendantes en vue d'élections présidentielle et législatives d'ici un an, resté inappliqué jusqu'à l'heure actuelle. L'accord achoppe sur la formation d'un gouvernement d'indépendants, en particulier sur le choix du Premier ministre, pour préparer les élections. Les discussions ont été suspendues de fait à l'approche de la demande d'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine présentée par Mahmoud Abbas le 23 septembre dernier, une initiative critiquée par le Hamas qui a affirmé ne pas avoir été consulté et qui a fait face à une fin de non-recevoir de la part de Washington.