General Electric a annoncé, cette semaine, une hausse de 18% de son bénéfice trimestriel, soutenu entre autres par ses activités dans les moteurs d'avions ou encore dans les équipements de santé. Le premier conglomérat industriel américain prévoit d'augmenter son bénéfice d'exploitation par action d'un pourcentage à deux chiffres l'année prochaine, en dépit d'une "économie mondiale volatile", selon le directeur général Jeff Immelt. "Nous voguons sur une mer d'huile dans une économie mondiale volatile", a-t-il ajouté dans son communiqué. Le groupe a fait état d'un bénéfice attribuable aux actionnaires de 2,34 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) au troisième trimestre, soit 22 cents par action, contre 1,98 milliard de dollars, soit 18 cents par action, un an auparavant. Ce résultat inclut notamment une charge de huit cents par action pour le rachat des actions préférentielles cédées au fonds de Warren Buffet Berkshire Hathaway pendant la crise financière. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'élève à 31 cents par action, niveau conforme aux prévisions des analystes. Le chiffre d'affaires s'est établi à 35,37 milliards de dollars, supérieur aux 34,94 milliards attendus par les analystes. "Le chiffre d'affaires a été fort et le taux de croissance organique a été fort", a commenté Jack De Gan, de Harbor Advisory. "Ils nous donnent un aperçu du prochain trimestre et au-delà." GE a compensé le ralentissement de la demande aux Etats-Unis et en Europe grâce à sa forte présence sur les marchés émergents, notamment en Chine, en Russie et au Moyen-Orient. Dans les premiers échanges, l'action perdait 1,20% alors que le Dow Jones s'adjugeait 1,13%. Depuis le début de l'année, l'action a perdu environ 9% de sa valeur. Ce repli s'explique par la crainte provoquée par une marge bénéficiaire moindre qu'attendu, d'autant que le bénéfice a lui-même été soutenu par une fiscalité favorable. "Les marges sont ressorties inférieures à nos prévisions et sont en baisse d'une année sur l'autre dans les quatre principaux segments industriels", a relevé Jeffrey Sprague de Vertical Research Partners. Ces résultats souffrent qui plus est de la comparaison avec d'autres groupes industriels. Honeywell a ainsi fait état d'un bénéfice en hausse de 45%. Caterpillar et 3M, d'autres baromètres de la santé de l'industrie américaine, publient la semaine prochaine.