Les travaux de la revue conjointe 2011 de l'appui budgétaire général du Mali ont pris fin le 21 octobre, sous la présidence du ministre malien de l'Economie et des Finances Lassine Bouaré.M. Bouaré avait à ses côtés 9 de ses collègues du gouvernement et le représentant des PTF (partenaires techniques et financiers).Les rencontres Mali-Partenaires Techniques et Financiers constituent des moments privilégiés de dialogue féconds autour des questions touchant les politiques et stratégies définies ensemble, lesquelles faut-il rappeler ont pour seule finalité d'améliorer les conditions de vie des citoyens maliens et ce à travers une croissance forte créatrice d'emplois et rédistributive, a indiqué le ministre dans son allocution. Il par ailleurs souligné que cette 5e revue budgétaire intervient dans un contexte particulier parce qu'elle coïncide avec la préparation de la nouvelle génération du CSCRP (Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté) couvrant la période 2012-2017 et la préparation prochaine de l'arrangement spécifique en faveur du nouveau CSCRP.Dans son exposé, le représentant du CSRCP a fait savoir que la croissance du Mali est irrégulière et reste faible par rapport à la moyenne des PMA (Pays Moyens Avancés) et des pays de l'Afrique subsaharienne mais supérieure à celle de la zone UEMOA. Elle reste, a-t-il dit, sensible à la fluctuation de la production agricole et des prix de produits de base.L'objectif de 7% affiché dans le CSCRP 2007-2011 n'a pas été observé, selon lui. Toutefois, a-t-il ajouté, "sur la période 2007-2011, la croissance de l'économie malienne a atteint en moyenne 5% en dépit des crises internationales et de la crise ivoirienne. Ceci dénote de la stabilité de la croissance et de l'impact positif des mesures prises par le gouvernement pour faire face à ces crises".Par ailleurs, on pouvait retenir de l'intervention du ministre Bouaré que "malgré les efforts accomplis par notre pays pour maintenir la stabilité macroéconomique d'une part et d'autre part, les efforts et leur persévérance dans les réformes structurelles, cette crise de la dette souveraine risque d'impacter négativement les aides au développement dont nous avons encore besoin pour maintenir notre élan de croissance et en finir avec le cercle vicieux de la pauvreté".De son côté, le représentant des PTF a évoqué leur engagement à augmenter leurs appuis budgétaires pour la mise en œuvre du CSCRP en dépit du contexte international dominé par la crise de la dette et les difficultés budgétaires au niveau des pays donateurs. Et au représentant des PTF de préciser que les annonces sont des prévisions dont la réalisation dépend de la mise en œuvre des réformes convenues entre le gouvernement et eux. Ce dernier a conclu que les appuis budgétaires constituent un puissant levier pour atteindre cet objectif.Au cours de ces deux jours de travaux, le budget 2012 a été examiné et arrêté en recette à 1 332 milliards de francs CFA et en dépense à 1 482 milliards de francs CFA. Il sera soumis à l'approbation de l'Assemblée nationale lors de la session budgétaire en cours.