En marge de la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika effectuée lundi au chantier du nouveau Centre international des conférences au Club des Pins, M. Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a précise qu'il n'y aura pas d'autorisation pour la tenue d'un congrès extraordinaire pour le mouvement de redressement (FLN). " Un mouvement qui n'existe pas légalement, même formellement. Il s'agit de personnes. Je ne pense pas qu'elles puissent tenir un congrès. Pour tenir un congrès, il faut remplir les conditions de représentations, de nombre de délégués, de nombre de wilayas et d'objectifs. Nous serions d'accord s'ils veulent tenir un congrès pour créer un nouveau parti. Mais, pour organiser un congrès extraordinaire d'un parti qui existe, il faut revenir au règlement intérieur de ce parti, le FLN en l'occurrence Il y a un certain nombre de conditions à remplir ", a déclaré M. Ould Kablia. Cette clarification met ainsi fin à l'espoir du coordinateur général du mouvement de redressement, M. Salah Goudjil qui a appelé ses troupes à la tenue d'un congrès extraordinaire du FLN en vue d'élire une nouvelle direction. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a par ailleurs fait remarquer que la crise du FLN est interne. " Elle est nuisible pour le pays et pour le parti ". Au regard de ces déclarations, il y a un jeu politique qui se pratique à l'intérieur de l'ex-parti unique quelque chose de macabre d'où cette logique dans ce comportement : militants du sérail, ayant adhéré et accompagnés les mêmes sources politique et idéologiques que le FLN actuel, ont continué à se chamailler. Selon les récentes déclarations du SG de ce parti, M. Abdelaziz Belkhadem, les soi-disant redresseurs n'ont qu'une seule préoccupation : " comment survivre et coller aux échéances futures ". En dehors de ce jeu et de ce qui se passe en coulisses, il y a dans le sens organique large, les militants authentiques qui sont souvent ignorés dans ces calculs politiques et dont la majorité est fortement acquise à la ligne actuelle du parti. L'autre force est constituée par les membres du bureau politique et du Comité central. Elle constitue un contingent autour du SG. Il semble évident que la récente rencontre nationale des militants organisée à la Coupole du 5 juillet sous la présidence de M. Belkhadem, a tout le moins une signification organique et politique sur le terrain. Elle a fourni plus d'arguments à M. Belkhadem d'affirmer la légitimité des structures pyramidales du parti et sa force que l'autre camp adverse mené par M. Salah Goudjil dénonce. Cette conférence a permis également au parti de se régénérer à l'intérieur même de ses propres rangs après une période de doute véhiculée à dessein. Pour revenir aux turbulences qui secouent le parti, M. Belkhadem qui s'en tient au règlement intérieur et statut du parti a appelé depuis l'avènement de ces nouveaux redresseurs à un débat franc à l'intérieur même des structures organiques légales du parti, ouvert et dépassant l'esprit de chapelle et pour une unité de toute la composante humaine résolue pour la sauvegarde de tout l'édifice et sur des objectifs que partage la majorité de la base militante, surtout que la responsabilité du FLN est engagée dans le soutien et l'application du programme politique du président de la République , M. Abdelaziz Bouteflika et dans la réussite des futures réformes institutionnelles qu'il a initiés. Certes, le climat organique entre les militants est souvent fluctuant. Mais les manœuvres de déstabilisation venant de l'extérieur de ses rangs, comme l'affirme M. Belkhadem ajoutent cependant leur touche versatile et sournoise. C'est dire que le FLN se rend à l'évidence que, jusqu'ici, il y a des personnes qui se retranchent derrière un immobilisme fort étrange, comme si tout ce qui se trame autour de l'Algérie ne le concerne pas.