Le mouvement de « redressement» (dissidence) du parti du Front de libération nationale (FLN) n'aura pas d'autorisation pour la tenue d'un congrès extraordinaire qu'il compte organiser, a indiqué lundi à Alger le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. « Il n'y a pas de congrès pour un mouvement de redressement qui n'existe pas légalement et qui n'existe même pas formellement. Je ne pense pas qu'ils (ses animateurs) puissent tenir un congrès», a déclaré M. Ould Kablia à la presse en marge de la pose par le président de la République de la première pierre du Centre international des conférences. «Il faudra remplir certaines conditions pour tenir un congrès, à l'instar de la représentation - nombre de délégués et de wilayas - et des objectifs», a-t-il ajouté. Le coordonnateur général du «Mouvement national pour le redressement et l'authenticité» du parti du FLN, M. Salah Goudjil, avait appelé dernièrement les militants à se préparer pour la tenue d'un congrès extraordinaire du parti afin de «dégager une direction démocratiquement élue». Le ministre de l'Intérieur a, cependant, noté qu'il ne voyait «pas d'inconvénient» à ce que le mouvement de «redressement» tienne un congrès pour créer un nouveau parti, mais il n'est pas question pour ce mouvement, a-t-il averti, de «faire un congrès extraordinaire d'un parti qui existe déjà». Interrogé sur la raison pour laquelle le ministère de l'Intérieur avait délivré une autorisation aux animateurs de ce mouvement pour se réunir le 13 octobre dernier à Draria (Alger), M. Ould Kablia a précisé que ces derniers avaient mentionné sur leur demande une autorisation portant étude des réformes politiques et non le conflit interne au parti.