Le Premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé, avant-hier, l'organisation d'un référendum en Grèce, afin d'approuver l'accord conclu la semaine dernière lors d'un sommet européen pour effacer une partie de la dette publique du pays. Il compte également organiser un vote de confiance au Parlement. "La volonté du peuple grec s'imposera à nous", a déclaré M. Papandréou au groupe parlementaire socialiste. Les Grecs "veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré le Premier ministre alors que des manifestations se sont déroulées dans tout le pays la semaine dernière contre la politique d'austérité du gouvernement socialiste. Un sondage paru le week-end dernier montre qu'une majorité de Grecs jugent les décisions du sommet négatives, 12,6% seulement la jugeant positive. Le sondage, mené par l'institut Kapa Research pour le journal To Vima, a été mené auprès de 1009 personnes. M. Papandréou dispose d'une majorité de 153 députés au parlement (sur 300 sièges) mais fait face à une montée des oppositions au sein de son propre parti. Jeudi dernier, au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens ont trouvé un accord avec les banques pour effacer une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays. L'accord conclu avec les banques porte sur un renoncement de 50% de leurs créances. Athènes recevra en outre de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros également d'ici fin 2014, dans le cadre d'un programme qui remplace celui de 109 milliards d'euros décidé en juillet par l'UE et le FMI. En échange, le pays doit accepter un vraisemblable renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une "troika" où sont représentés des membres des trois principaux créanciers du pays: Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international.