Les ministres des Finances de la zone euro ont accordé un versement d'une nouvelle tranche de prêt à la Grèce d'ici mi-juillet, mais sous conditions, et trouvé un accord sur les modalités de la participation du secteur privé à un deuxième plan d'aide, ont-ils annoncé dans un communiqué. Les mesures prises en Grèce, et notamment l'adoption prochaine par son Parlement d'un nouveau plan d'austérité et de privatisations, "ouvriront la voie au versement d'ici mi-juillet" d'une prochaine tranche de prêt, ont indiqué les ministres des Finances de la zone euro dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion à Luxembourg. Ce versement entre dans le cadre des 110 milliards d'euros de prêt sur trois ans promis à Athènes l'an dernier par les Européens et le FMI. Dans ce cadre, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a appelé dimanche à un "accord national" des partis politiques et un vote de confiance du Parlement pour surmonter la crise à un "moment crucial" pour le pays. "J'ai demandé le renouvellement de la confiance au gouvernement car le pays se trouve à un point crucial", a-t-il dit. M. Papandréou a souligné que la priorité était "un accord national pour faire face aux déficits et à la dette grecs qui sont un problème national". Il a relevé "qu'un vote de confiance du Parlement allait renforcer la voix de la Grèce" pour poursuivre l'aide financière internationale au pays. Un plan budgétaire controversé comprenant des économies de 28,4 milliards d'euros d'ici 2015 doit être adopté par le pays d'ici à fin juin afin de convaincre les créanciers du pays, l'UE et le FMI, de poursuivre leur aide financière. Ces mesures vont s'ajouter à un plan de rigueur draconien imposé l'année dernière, en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros par le FMI et l'UE sur trois ans. La Grèce en a besoin de manière urgente, pour remplir ses obligations à court terme. Papandréou réclame un accord national pour faire face à la dette grecque. Chine : pour l'achat de la dette souveraine européenne Par ailleurs, la Chine s'est dite être un investisseur à long terme sur le marché de la dette européenne, forte de sa confiance dans la zone euro et malgré le danger de défaut de paiement de la Grèce. La "Chine est un investisseur à long terme" sur le marché de la dette européenne, a déclaré Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "Nous espérons que la Grèce va parvenir à la stabilité et au développement grâce à la coopération avec l'Union européenne et la communauté internationale", a-t-il ajouté dans le contexte actuel d'aggravation de la crise grecque.