La question des salaires impayés continue d'occuper la scène médiatique. Et pour cause ! Le versement des arriérés de salaires n'a pas encore vu le jour. A en croire une source de la Centrale syndicale, la situation ne s'est pas encore débloquée et les travailleurs de divers secteurs connaissent des difficultés financières et ne voient toujours pas le bout du tunnel. L'Union générale des travailleurs algériens compte ainsi relancer le dossier à partir de la semaine prochaine. La solution consiste à saisir à nouveau le chef du gouvernement. Où se situe donc le blocage ? Les syndicalistes de l'UGTA estiment que jusqu'à aujourd'hui les instructions du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements n'ont pas été appliquées. S'agit-il alors de problèmes financiers dont souffriraient les entreprises ? Rien ne l'indique, puisque une décision a été déjà prise grâce à l'intervention du chef du gouvernement. Le nombre de travailleurs concernés par cette situation, pour le moins délicate, avoisine les 20 000. Toutefois, les membres du secrétariat national de l'UGTA espèrent une solution rapide à ce problème qui n'a que trop duré. Le secrétaire général de la Centrale syndicale, qui est en mission à Genève reprendra langue avec les parties concernées par ce dossier, notamment le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Les travailleurs ont de leur part, fait savoir qu'ils feront entendre leur voix. Les employés de Coton Sud affiliés au groupe Texmaco, ont fait le déplacement à Alger, mardi dernier, plus précisément au siège de l'UGTA pour parler de leur situation. Et ce n'est là qu'un exemple des difficultés que rencontrent les travailleurs touchés par ce problème. Car en plus du textile, le secteur du bâtiment et de l'agroalimentaire est également dans la même situation. Pour rappel, un accord a été trouvé au mois de mai dernier entre le ministère des Participations et la Centrale syndicale en associant le ministère des Finances et le ministère du Travail. Cet accord stipule le règlement des arriérés de salaires dont le montant globale est de 2 milliards dinars. Les 20 000 travailleurs doivent prendre leur mal en patience et attendre la suite de ce feuilleton. La Centrale syndicale s'est, en tout cas, engagée à faire part des doléances des travailleurs aux pouvoirs publics. La solution reste, certes, le règlement des arriérés de salaires. Mais la situation des entreprises publiques est sans aucun doute préoccupante. Des entreprises déstructurées qui n'arrivent toujours pas à assurer les salaires des travailleurs. D'ou la nécessité d'une solution concertée pour en finir définitivement avec ce problème qui dure encore. L'une des solutions envisagées est la reprise de ces entreprises par le privé.