L'euro s'affichait en hausse, hier, après la dégringolade de la veille, les investisseurs étant notamment rassurés par l'évolution de la situation politique en l'Italie, qui a réussi, avant-hier, son émission obligataire et s'apprête à voir Mario Monti succéder à Silvio Berlusconi. Dans les premières transactions, l'euro valait 1,3621 dollar contre 1,3599 dollar la veille à la clôture. Face à la devise nippone, l'euro était stable à 105,53 yens contre 105,58 yens la veille à la clôture. Le dollar reculait face au yen à 77,47 yens contre 77,63 yens la veille à la clôture. La livre britannique baissait face à l'euro à 85,51 pence pour un euro, et était stable face au billet vert, à 1,5927 dollar. Le franc suisse reculait face à l'euro à 1,2337 franc pour un euro, et montait face au billet vert à 0,9057 franc pour un dollar. La monnaie unique avait chuté, avant-hier matin, jusqu'à 1,3484 dollar, plombée par les inquiétudes concernant la dette publique italienne dont les taux à long terme se sont envolés ces derniers jours à plus de 7%, un niveau insoutenable sur la durée. Mais la réussite en fin de matinée d'une émission obligataire, qui a permis à Rome de lever 5 milliards d'euros le Trésor à des taux toutefois supérieurs à 6%, a réconforté les marchés. Par ailleurs, le ministre japonais des Finances, Jun Azumi, a rappelé vendredi qu'il surveillait de près le cours du yen "pour voir s'il y avait des mouvements spéculatifs". Les autorités japonaises étaient intervenues le 31 octobre sur le marché des changes pour enrayer la flambée de la devise nippone qui avait alors atteint 75,32 yens pour un dollar, son plus haut niveau depuis 1945, ce qui freine les exportations et menace l'économie du pays. M. Azumi avait alors promis une "guerre des nerfs" aux spéculateurs.