En marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation , le ministre de l'Industrie, de la PME , et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, a annoncé, jeudi dernier, que l'usine du constructeur français Renault de fabrication de véhicules en Algérie pourrait être réalisée dans la zone industrielle de Bellara, à Jijel. Le site de "Bellara", dans la commune d'El-Milia, est d'une superficie aménageable de 523ha. Son emplacement lui confère une situation favorable par rapport à l'environnement infrastructurel existant: route, voie ferrée, port, aéroport et centrale électrique. Le ministre a indiqué, en outre, que "les négociations se poursuivent avec le groupe Renault et nous espérons arriver à un accord avant la fin de cette année". Les négociations se poursuivent avec la partie française sur d'autres détails de ce projet qui sera réalisé selon la règle 51/49% relative aux investissements étrangers en Algérie. Les discussions qui ont commencé en février dernier se poursuivent toujours. L'idée de monter une usine Renault en Algérie travaillait depuis pas mal de temps les dirigeants de Renault. "Nous sommes pratiquement prêts, il ne reste plus qu'à choisir la peinture des voitures", déclarait un cadre du groupe automobile Renault, à Jeune Afrique, qui évoquait, en avril dernier, l'imminence de l'implantation de Renault en Algérie. Le projet a été également évoqué lors de la visite de M. Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, en juin dernier, à Alger. D'ailleurs, pas plus tard que le 11 octobre dernier une "délégation algérienne s'est rendue à Paris pour poursuivre les discussions sur le projet de Renault" qui a "bien avancé", a annoncé M. Benmeradi. Une délégation du constructeur automobile français doit, à son tour, se rendre à Alger pour poursuivre les négociations sur cet ambitieux projet, a également fait savoir le ministre, sans fixer de date. Il est utile de préciser que l'usine, qui devrait fabriquer 75.000 véhicules dans une première étape pour atteindre 150.000 véhicules dans une seconde étape, devait être réalisée initialement à Alger sur le site de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI). D'autre part, il est utile de savoir que, pour le moment, la répartition des 51% du capital revenant à l'Algérie n'a pas encore été arrêtée par le gouvernement algérien, avait déclaré récemment M. Benmeradi. Le taux d'intégration du projet sera entre 20% à 25% dans une première étape pour augmenter ensuite à 60% avec l'intégration de la pneumatique et du vitrage. D'autre part, le ministre a évoqué d'autres projets de partenariat avec la France. Ainsi, le ministre a affirmé que celui du groupe Lafarge pour la construction d'une cimenterie à Oum El Bouaghi est réglé. L'usine, dont le coût s'élèvera à 360 millions d'euros, produira 2 millions de tonnes de ciment par an. Enfin, il y a lieu de rappeler que l'Algérie a importé 299.041 véhicules durant les neuf premiers mois de 2011, contre 241.992 voitures à la même période 2010, soit une hausse de 23,5%, selon les chiffres des Douanes algériennes. La facture d'importation de ces véhicules, en hausse de près de 15%, est passée de 228,2 milliards de dinars durant les neuf premiers mois de 2010, à 261,83 milliards de dinars (plus de 3,5 milliards de dollars) durant la même période en 2011, indiquent les chiffres provisoires du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douanes. La quarantaine de concessionnaires présents en Algérie ont importé 280.897 véhicules durant les neuf premiers mois de 2011, en hausse de 23,91%, pour une valeur de 237,88 milliards de dinars contre 226.699 unités et une valeur de 206,98 milliards de dinars à la même période de 2010, note le Cnis. Les importations de véhicules pr les particuliers ont connu aussi une hausse de 18,64%, passant à 18.144 voitures durant les neuf premiers mois de 2011, contre 15.293 unités à la même période en 2010. Avec l'implantation de l'usine de Renault en Algérie, il y aurait certainement beaucoup de changements.