Les 25 marins de l'équipage du navire MV Blida, qui sont arrivés avant- hier au port de Malimbé (Kenya, une centaine de km de Mombasa) au terme d'une traversée plus longue que prévue, regagnent leurs pays par vol spécial, comme l'a annoncé le porte- parole du ministère des affaires étrangères. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, M. Belani, a fait savoir que l'équipage du navire a été accueilli par une délégation algérienne composée de représentants officiels, de médecins et de psychologues, qui, a-t-il précisé, s'est déplacée à Malimbé en compagnie de l'ambassadeur d'Algérie au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Ainsi, les marins, dont l'état de santé est "satisfaisant", retrouvent bien leurs familles respectives après 11 mois de captivité. En effet, le navire MV Blida a connu un certain retard pour rejoindre le port de Malimbé (Kenya, une centaine de km de Mombasa), en raison de l'état technique du navire qui a subi une immobilisation forcée de plus de 10 mois. Les 25 marins de l'équipage du navire MV Blida, qui avait fait l'objet d'un acte de piraterie en haute mer le 1er janvier dernier, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya, avaient été libérés le 3 novembre dernier. Toutes les dispositions avaient été prises par l'Etat algérien pour procéder, dans les meilleures conditions possibles, au rapatriement des ressortissants algériens. Les autorités algériennes ont remercié, à l'occasion, ceux qui l'ont aidé dans le dénouement de cette affaire et promettent de poursuivre en justice les auteurs de cet acte de piraterie. Ainsi, "Le gouvernement algérien exprime à cette occasion, sa gratitude et ses remerciements aux autorités des pays amis ainsi qu'à l'affréteur qui ont prêté leur assistance pour assurer la protection et l'avitaillement du navire battant pavillon algérien en vivres et en carburant", a indiqué M. Belani. D'autre part, l'Algérie, qui note avec satisfaction cet heureux dénouement qui met un terme à une longue et éprouvante captivité, avait fait savoir qu'elle "ne ménagera aucun effort pour que les auteurs de cet acte de piraterie soient poursuivis et jugés par les instances compétentes". Et justement dans ce même ordre d'idées, il est utile de rappeler que le Secrétaire général de L'ONU, Ban Ki-moon, a envoyé jeudi dernier une mission d'évaluation dans plusieurs pays africains pour étudier la menace de la piraterie dans la région du golfe de Guinée et pour formuler des recommandations sur la possibilité d'une intervention de l'ONU pour soutenir la lutte contre ce fléau. La mission est dirigée par Mariam Sissoko, la Représentante de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) au Nigéria, et par Sammy Kum Buo, le directeur de la division Afrique du Département des affaires politiques des Nations unies (DPA). La mission se rendra successivement à Cotonou (Bénin), Abuja (Nigéria), Libreville (Gabon) et à Luanda (Angola). Au mois d'octobre, Ban Ki-moon avait exhorté les Etats et les organisations régionales du golfe de Guinée à développer une stratégie globale pour combattre la piraterie en mer qui, selon lui, menace le développement économique et la sécurité dans la région.