Ils sont enfin chez eux. Et leurs parents qui étaient hier à l'aéroport de Boufarik pour les accueillir étaient «très heureux». Les marins algériens, détenus depuis janvier 2011 par des pirates en Somalie ont été rapatriés hier au pays sains et saufs à bord d'un avion spécial en provenance du Kenya. Ils ont atterri vers 16h30 à l'aéroport militaire de Boufarik. C'est Saïd Barkat, ministre de la Solidarité nationale, et Halim Benatallah, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, qui les ont accueillis à leur descente d'avion. Il y avait aussi à l'accueil, apprend-on, plusieurs officiels civils et militaires, dont Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères et le directeur d'IBC (International Build Careers), Nacereddine Mansouri, ainsi que les membres des familles des marins. Après une brève rencontre avec les membres de leurs familles, les 16 marins qui étaient, avons-nous confirmé, en «bonne santé», ont été pris en charge. Ils seront, selon nos sources, dirigés vers l'hôpital Aïn Naâdja pour une prise en charge médicale et psychologique adéquate avant de rentrer définitivement chez les leurs. Il y avait de l'émotion dans l'air, nous déclarait hier le fils d'un des otages, Fouzi Aït Ramdane, qui dira que «l'essentiel est qu'on les a vus sains et saufs. Ils étaient un peu squelettiques, mais nous sommes très contents : ils seront bientôt parmi nous», tout en décrivant la joie qui se lisait sur les visages de l'ensemble des membres des familles des marins. Nous avons essayé d'entrer en contact hier soir avec le représentant du ministère des AE et le directeur d'IBC, mais en vain. Les 25 marins, dont 17 Algériens, de l'équipage du navire MV Blida qui avait fait l'objet d'un acte de piraterie en haute mer le 1er janvier dernier alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa, avaient été libérés le 3 novembre dernier. Deux marins, un Algérien (Azzedine Djoudi) et un Ukrainien, avaient été déjà libérés le 12 octobre dernier. Le navire était arrivé samedi soir au port de Malimbé (Kenya, une centaine de kilomètres de Mombasa) au terme d'une traversée plus longue que prévue, en raison de l'état technique du navire qui a subi une immobilisation forcée de plus de 10 mois. L'équipage du navire avait été accueilli à Malimbé par une délégation algérienne composée de représentants officiels, de médecins et de psychologues, qui s'était rendue sur place en compagnie de l'ambassadeur d'Algérie au Kenya. «Le gouvernement algérien exprime, à cette occasion, sa gratitude et ses remerciements aux autorités des pays amis ainsi qu'à l'affréteur qui ont prêté leur assistance pour assurer la protection et le ravitaillement du navire battant pavillon algérien en vivres et en carburant», a indiqué samedi soir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, qui avait affirmé dans une précédente déclaration que l'Algérie «ne ménagera aucun effort pour que les auteurs de cet acte de piraterie soient poursuivis et jugés par les instances compétentes».