L'euro continuait à reculer, hier, plombé par un regain d'inquiétudes sur l'avenir d'une zone euro empêtrée dans la crise des dettes souveraines, alors que les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne restent à des niveaux très inquiétants. Dans les premières transactions, l'euro valait 1,3599 dollar contre 1,3629 dollar lundi soir.Face à la devise nippone, l'euro reculait également 104,72 yens contre 105,07 yens la veille à la clôture. Le dollar a cédé un peu de terrain face au yen à 77 yens contre 77,09 yens la veille. La livre britannique avançait face à l'euro à 85,52 pence pour un euro, et était stable face au billet vert, à 1,5900 dollar. Le franc baissait face à l'euro à 1,2399 franc pour un euro, et face au billet vert à 0,9117 franc pour un dollar. Yen fort: Noda menace d'une nouvelle intervention sur marché des changes Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a prévenu, hier, que les autorités nippones interviendraient de nouveau sur le marché des changes si le yen devait continuer de monter. "Nous interviendrons comme nous l'avons fait la dernière fois si nous constatons une volatilité excessive" dans le taux de change du yen, a expliqué M. Noda au Sénat. Hier, le yen remontait non loin des niveaux historiques qui ont poussé les autorités japonaises à intervenir le 31 octobre.Le dollar est repassé, hier, sous les 77 yens et l'euro est descendu sous la barre symbolique des 105 yens, à proximité des niveaux ayant déclenché la dernière intervention. Avant la crise financière de 2008-2009, le dollar cotait autour de 120 yens et l'euro plus de 160 yens. Cette flambée de la devise nippone nuit aux exportations de l'archipel car elle renchérit le coût des produits Made in Japan et réduit la valeur des revenus tirés de l'étranger par les firmes japonaises, lorsqu'elles les convertissent en monnaie nationale. La troisième puissance économique mondiale a renoué avec la croissance au troisième trimestre -1,5% par rapport au trimestre précédent- pour la première fois en un an, grâce à un rebond des exportations et de la consommation des ménages plombés par la catastrophe. Mais le Premier ministre a jugé que la cherté du yen ne reflétait pas "les fondamentaux économiques du Japon".