Les participants à une journée d'étude organisée par la Banque de développement local (BDL) sur le fonctionnement des mécanismes de garantie des crédits octroyés par les banques, dans le cadre des dispositifs de l'emploi des jeunes, ont relevé une excessive centralisation de la gestion. Il a été signalé que les dossiers d'indemnisation introduits par la BDL auprès du Fonds de garantie des crédits octroyés par les différents dispositifs en vigueur de l'emploi n'aboutissent pas souvent. Lors de son allocution d'ouverture des travaux de la rencontre, le PDG de la BDL, M. Bachtarzi Mohamed Arselane, a souligné que cette journée d'étude "n'est pas une opération de publicité pour la BDL, mais plutôt un espace pour les représentants des différents dispositifs de l'emploi des jeunes et des responsables de la banque, pour étudier la situation et proposer des solutions aux problèmes posés". Il a ajouté que la BDL ne peut répondre aux doléances des différents dispositifs de l'emploi des jeunes que dans une perspective de respect des dispositifs de la Banque d'Algérie. Le directeur central des crédits de la BDL, M. Belabbes, a plaidé pour "une refonte procédurale", de sorte à alléger les délais d'étude des dossiers et d'éviter de délivrer les certificats d'éligibilité aux crédits pour des projets dans des secteurs d'activités saturés. Il déplorera, chemin faisant, l'absence de statistiques fiables au niveau des wilayas et de cartographie des métiers dans les régions. "La saturation des secteurs se mesure au niveau de la banque, par le taux de non-remboursement des crédits et leur incidence dans les différents secteurs d'activités", dit-il. "Nous avons constaté aussi qu'il subsiste encore un certain décalage entre le profil pédagogique et professionnel du jeune promoteur et la nature de l'activité projetée", ajoutera-t-il, en estimant que "les différents dispositifs de l'emploi de jeunes gagneraient en efficacité, en renforçant l'accompagnement des projets et en décentralisant la gestion du Fonds de garantie". De son côté, la directrice générale de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et de l'Agence nationale de garantie des micro-crédits a mis l'accent sur la nouvelle organisation de l'Angem qui a, selon elle, créé des structures d'étude et d'accompagnement des projets au niveau de l'ensemble des wilayas. "L'Ansej est actuellement en pleine restructuration, dans la mesure où elle s'attelle à installer ses commissions d'étude de dossiers et d'accompagnement au niveau des régions et wilayas", a-t-elle indiqué. Elle a, dans cette optique, affirmé que "la direction de l'Ansej est en train d'étudier les dossiers d'indemnisation des banques", ajoutant que, devant les doléances des directeurs régionaux de la BDL, souvent appelés à des déplacements incessants pour les indemnisations, "le Fonds de garantie des crédits œuvre dans le sens de la décentralisation de la gestion des dossiers". Dans le bilan chiffré présenté par le directeur des crédits de la BDL, il ressort que la moitié des certificats d'éligibilité aux crédits sont rejetés pour des raisons relevant de la rentabilité financière des projets.