A partir de janvier 2007, la banque baissera ses taux d'intérêt à moins de 5%. Comme prévu, la privatisation de la BDL interviendra juste après celle du CPA. La Banque de développement local se prépare, d'ores et déjà, à cette étape décisive. Interrogé en marge du séminaire sur le financement des promotions immobilières et des logements, tenu jeudi à Alger, le président-directeur général de la banque, Mohamed Arslane Bachtarzi, dira que la BDL s'est mise en route. «L'ouverture du capital de la BDL aura lieu avant la fin 2007», a-t-il déclaré avant d'ajouter: «Nous respectons le calendrier fixé par le gouvernement». Selon lui, un cahier des charges est en cours d'élaboration. Dans le cadre de ce processus, ce dernier précise que la banque a procédé à une réorganisation de ses structures et à l'amélioration de la qualité de ses services. «Notre défi, actuellement, est de s'adapter aux normes internationales de gestion», relève le patron de la banque. Avec un capital estimé à 13,3 milliards de dinars et un réseau composé de 16 directions régionales et 139 agences réparties sur l'ensemble du pays, la BDL va susciter, certainement, l'intérêt des grandes institutions financières internationales. Par ailleurs, la BDL et le Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (Fgcmpi) et le constructeur Cosider Promotion ont signé un accord-cadre portant sur l'échange des informations destinées à les protéger collectivement des risques d'insolvabilité des bénéficiaires de crédits à la promotion immobilière. «Cet accord permettrait aux trois partenaires de protéger leurs intérêts mutuels et d'assurer une utilisation rationnelle et réglementaire des ressources financières engagées dans un projet promotionnel, sécurisant ainsi davantage la banque, notamment sur la partie crédit-acquéreur libéré au profit du promoteur», a affirmé le directeur général du Fgcmpi, M.Mouloud Dehal. Au lieu de rembourser directement l'acquéreur sur la base de la subrogation de la banque, explique-t-il, le Fonds de garantie remboursera directement la banque. Pour assurer le bon déroulement de cette démarche, la BDL s'engage à mettre à la disposition de ses partenaires une banque de données sur les promoteurs. La banque se propose également d'accompagner «gratuitement» le client, d'assouplir les démarches et de réduire ses taux d'intérêt à moins de 5% à partir du mois de janvier, selon M.Bachtarzi. En plus, elle s'apprête à réduire à un mois les délais d'étude des dossiers. Ce n'est pas tout. Afin de mettre de l'ordre, il affirme qu'un cahier des charges sur la réorganisation de l'octroi des crédits immobiliers est «en cours de rédaction». D'après les premières indications, le financement bancaire se fera à hauteur de 40% et même 60% pour les gros projets, avec un apport personnel initial représentant 30% du coût global de l'investissement. Depuis 2000, près de 30.000 projets de particuliers ont été acceptés pour un montant global de près de 21 milliards de DA. Pour 2006, 5000 projets ont bénéficié de crédits pour un montant de 3 milliards de dinars. S'agissant des promotions immobilières considérées comme des PME, une centaine de projets ont été acceptés pour un montant global situé entre 6,5 et 7 milliards de DA. Il a signalé que 10% des dossiers déposés avaient été rejetés. Quant au directeur général du Fgcmpi, il a indiqué qu'une dizaine de projets avaient été garantis depuis la création du Fonds en août 2000 et qu'en 2006, la garantie couvrait des projets totalisant 96.624 logements dont 11.509 en promotionnel et 85.115 en logement social participatif (LSP, soit 88% du total des logements garantis) ainsi que 168.000m2 de surfaces commerciales.