Il arrive souvent que les dossiers d'indemnisation introduits auprès du Fonds de garantie des crédits octroyés par les différents dispositifs en vigueur de l'emploi n'aboutissent pas. Les derniers chiffres communiqués par la Banque de développement local (BDL) confirment cet état de fait. Ces derniers relèvent, en effet, qu'au 31 mai dernier, sur 1 221 dossiers d'indemnisation transmis au Fonds de garantie, seuls 23 ont été indemnisés, 26 ajournés par le Comité, tandis que 89 autres sont en cours d'instruction. Les statistiques de la même institution révèlent également que 759 dossiers ne présentent aucune garantie et 6 parmi les projets montés ont vu leurs matériels soumis aux ventes aux enchères. Le montant des indemnisations demandées s'est élevé, à la même date, à plus de 72 milliards de dinars. Au niveau de la wilaya d'Alger, la BDL a avalisé 362 dossiers, pour une valeur de plus 26 milliards de dinars, dont 6 ont été soumis au fonds de garantie. La BDL relèvera dans son bilan que certains secteurs d'activité sont saturés. Il serait utile de signaler que le directeur central des crédits de la BDL, M. Belabbes, a récemment souligné qu' "une refonte procédurale", est nécessaire, de sorte à alléger les délais d'étude des dossiers et d'éviter de délivrer les certificats d'éligibilité aux crédits pour des projets dans des secteurs d'activité saturés. Il déplorera, également, l'absence de statistiques fiables au niveau des wilayas et de cartographie des métiers dans les régions. Il faut dire aussi que la BDL est confrontée à un problème de créances non remboursées à ce jour dont le montant est de près de 1,7 milliard de dinars, et ce, dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). Dans ce contexte M. Belabbes a ajouté que plus de 1 152 dossiers de demandes d'indemnisation ont été introduites par le réseau de la BDL au Fonds de caution mutuelle de garantie risque des crédits, dont seulement 23 ont été indemnisés pour un montant de plus de 13 milliards de dinars. Toutefois, le taux des crédits non remboursés, aujourd'hui, est en nette régression, passant de 50-60% à 15-20% actuellement. Dressant le bilan de chaque dispositif, M. Belabbès a indiqué, concernant l'Ansej, que depuis janvier 1998, date de lancement de ce dispositif au niveau de la BDL, et jusqu'à fin avril dernier, plus de 13 000 projets ont été acceptés pour un montant de plus de 15 milliards de dinars, créant ainsi plus de 26 000 emplois potentiels. Par secteur d'activité, celui des transports a accaparé 40 % du portefeuille global de la BDL, suivi par les services (29%), l'industrie (22%), le bâtiment (6%) et l'agriculture et pêche (6%). Pour ce qui est du dispositif Cnac, M. Belabbès a indiqué que depuis juin 2004, date de lancement de ce dispositif au niveau de la BDL et jusqu'à fin avril dernier, plus de 20 058 projets ont été avalisés pour un montant de financement de plus de 1,7 milliard de dinars, créant ainsi plus de 2 881 emplois potentiels. S'agissant du dispositif Angem, le même responsable a précisé que depuis le lancement de ce dispositif en mai 2006, et jusqu'à fin avril dernier, 775 dossiers ont été acceptés pour un montant de crédits notifiés de plus de 208 millions de dinars, créant ainsi 313 emplois potentiels.