L'aide publique au logement rural suscite de plus en plus l'engouement dans la wilaya de Médéa, à telle enseigne que les pouvoirs publics n'écartent pas l'éventualité, pour satisfaire la demande, de ponctionner une partie de son programme destiné au logement social participatif pour le consacrer à cette formule. En dépit de 17.550 logements ruraux réalisés entre 1999-2009, les citoyens de nombreuses localités restent insatisfaits, créant une tension que les élus locaux n'arrivent pas à contenir. Il faut savoir que durant la décennie noire, 20 communes sur les 64 que compte la wilaya de Médéa ont vu leurs populations diminuer dans des proportions qui ont atteint 50%, à l'instar de Baâta, El Hamdania, Ouled Antar, M'fateh, Ouled Bouachra. Cette option a l'avantage de réduire les charges de l'Etat qui débourse pas moins de 2 millions de dinars pour un logement de type participatif, contre 0,7 million de dinars pour celui produit en zone rurale et qui permet de conforter l'action des pouvoirs publics dans la revitalisation de l'arrière-pays, seul à même de permettre la fixation et la stabilisation des populations dans leurs lieux de résidence et de juguler l'exode. Selon les données de la wilaya, la formule " habitat rural " a permis depuis sa mise à jour, la realisation de 17.550 unités, alors qu'un lot de 4.607 est en voie de livraison. Beaucoup de résolutions ont été arrêtées pour les programmes en cours ou futurs afin de permettre à la wilaya de faire bénéficier le maximum de postulants et d'aller vite dans la réalisation. Par delà certaines contraintes, l'effort retenu consiste à réduire les circuits et les délais de traitement des dossiers et surtout renforcer les mesures de facilitation inhérentes au déblocage des tranches d'aides prévues. Un constat : le mouvement des populations villageoise vers les cités urbaines, notamment durant les années 1990, s'est inversé à la faveur de la réduction des disparités au plan de la répartition des infrastructures et au plan du développement économique et social. Outre l'habitat rural, les mesures traduites au titre des PPDRI, ont porté sur l'électrification, l'AEP, les routes, les structures sanitaires, la protection et la valorisation des ressources naturelles, la diversification des activités et filières agricoles. Des actions soutenues qui ont eu un bon impact sur les conditions de vie des populations campagnardes y compris dans les 22 communes concernées par le programme dit " Hauts-Plateaux " d'un montant global de 5.200 milliards de centimes. L'encouragement de centaines de familles déplacées à reprendre vie dans leur environnement naturel, a été stimulé, tout d'abord par l'embellie sécuritaire et ensuite les projets de proximité initiés par l'Etat, qui a accompagné les villageois dont la vocation est à 71% agricole et agropastorale. Il est bon de rappeler que la concrétisation du programme de l'habitat (32.330 logements toutes formules confondues), a généré au cours de ces cinq dernières années quelque 143.700 postes d'emploi dans le secteur du bâtiment, une aubaine pour les jeunes apprentis dans ce corps de métier et issus de la formation professionnelle.