Le quatrième Salon du livre maghrébin ferme ses portes, aujourd'hui, après cinq jours d'intenses activités éditoriales entre les acteurs du livre d'ici et de pays maghrébins. Cette rencontre, qui revient après douze années d'absence, a vu la participation de pas moins de 72 maisons d'éditions maghrébines dont 43 locales. A elle seule, la Tunisie aura battu le record avec la présence de 21 maisons d'édition, regroupées, à l'occasion, dans la Société d'importation et d'exportation des livres (SIEL). Pas moins de 500 titres, tous les domaines confondus, sont proposés par les Tunisiens qui souhaitent développer lors de ce rendez-vous, - comme c'est le cas de tous les exposants- , un partenariat avec les éditeurs algériens. La Libye était présente avec six maisons d'édition, et 1000 titres dont 95% sont édités en langue arabe, le reste en anglais. Ces titres englobent les domaines de la littérature, la poésie, les sciences, les technologies, l'économie et le droit. Avec une seule maison d'édition mais présentée comme “ the best”, le Maroc participe à l'événement avec tout ce qu'il a de meilleur, les édition Toubkal, qui ont le mérite d'avoir traduit en arabe toute la littérature française. De plus, leur stand propose pas moins de 150 titres dont 90% en arabe. La Mauritanie, qui se déplace pour la première fois à ce rendez-vous, partage son stand avec la Libye. Elle marque sa présence avec deux éditions qui exposent 150 titres, la majorité, soit un taux de 70%, en arabe. De plus, les éditeurs maghrébins ont, favorablement, accueilli, cette quatrième édition, qu'ils espèrent être un espace qui ouvrira et renforcera davantage les liens culturels entre leurs pays. Même si l'impact commercial n'est pas perceptible d'autant que le public ne s'est, encore une fois, pas déplacé en force à la Bibliothèque nationale, lieu qui abrite la manifestation, il n'en demeure pas moins que la plupart des exposants s'accordent à dire que l'essentiel “ est de faire connaître le produit livresque de chacun des pays et de nouer des liens aussi culturels que commerciaux”. Tous reconnaissent que cet événement est loin d'être commercial, mais plutôt une occasion de “ faire connaître la production livresque de chacun des pays tout autant que leurs auteurs et éditeurs ”. Dans cette optique, M. Guerfi, président du Syndicat national des éditeurs (SNEL), organisme qui a mis sur pied cette manifestation de concert avec la Bibliothèque nationale, avoue que l'objectif premier de ce rendez vous est “ de mieux appréhender la culture, la littérature et les auteurs des pays du Maghreb, tout en encourageant le partenariat dans le domaine de l'édition”. Justement l'un des objectifs de ce Salon est de créer une union des écrivains maghrébins qui pourra insuffler une synergie au monde du livre et de l'édition afin que tous les auteurs maghrébins soient connus dans les cinq pays. Cette union des écrivains a été pour rappel, une idée qui a germé dans la tête du défunt écrivain algérien d'expression française, Mouloud Mammeri. Une idée qui a germé en 1952, mais qui n'a, à ce jour, pas encore pris forme. En dehors de cette exposition d'ouvrages, la quatrième édition du Salon maghrébin du livre, a été une occasion pour tous les acteurs de la chaîne du livre de débattre autour des questions liées à la problématique du livre, des Bibliothèques nationales, ainsi que des librairies, ces espaces de diffusion livresque. En plus des ventes- dédicace qu'il y' a eu tout au long de cette manifestation, une conférence autour de la problématique du livre au Maghreb, notamment la relation entre l'auteur et l'éditeur, a été également organisée.