Comme annoncé déjà, la quatrième édition du Salon maghrébin du livre, un événement qui a disparu du champ culturel depuis 1995, s'est ouverte, hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma. Organisé par le Syndicat national des éditeurs de livres, (SNEL) de concert avec la BN, ce rendez- vous rassemble plusieurs maisons d'édition de quelques pays du Maghreb, à l'image de la Mauritanie, de la Libye, du Maroc, de la Tunisie etc… Ce rendez-vous livresque se déroulera du 13 au 18 juin prochain et s'inscrit cette année dans le cadre de, “ Alger, capitale de la culture arabe ”. La plupart des maisons d'éditions maghrébines les plus connues telle, la Marocaine, Dar Tobkal, une maison réputée pour avoir traduit toute la littérature maghrébine d'expression française, sont présentes. La Mauritanie, qui participe à ce Salon pour la première fois, est représentée par deux de ses célèbres maisons, alors que la Tunisie est présente en force avec plusieurs maisons d'édition. Les organisateurs ont, absolument, tenu à ce que les produits que proposeront les exposants soient à la fois frais donc nouveaux et écrits en trois langues : arabe, français et amazigh. De plus, les ouvrages exposés ne concernent pas seulement la littérature et les arts, mais engobent tous les domaines de la vie sociale, économique, technique et philosophique etc... “ Nous ne voulons pas que ce Salon soit un bazar, car c'est nous qui choisissons les bon livres ” avait martelé Amine Zaoui, DG de la Bibliothèque nationale. Ce rendez-vous livresque vise, dans un premier temps, la création d'un lot d'ouvrages maghrébins par les Bibliothèques nationales, et sera, également un espace des professionnels qui auront à réétablir des contacts entre eux, tout en discutant d'une zone d'échanges livresques “ inter-maghrébine”. Cette zone d'échange où le livre maghrébin circulera librement pourrait s'étaler à l'Orient et à l'Europe. De nombreux hommes de lettres, à l'image du Tunisien, Mahmoud Tar Chouna, du Marocain, Miloud Chahmoune, du Libyen Ibrahim El Kaouin, des Algériens comme Tahar Ouettar et Djilali Khellas, qui discuteront, lors d'une journée d'étude sur le roman, de toutes les questions relatives à la chose livresque proprement maghrébine. En dehors de cette exposition et autres forums, ce Salon sera une occasion de redynamiser, l'Union des écrivains maghrébins, une idée qui a mijoté déjà en 1952 dans la tête du défunt Mouloud Mammeri et qui a finalement disparu au fil des ans. Ce Salon qui se veut maghrébin, parce qu'il “ n'y a pas de bloc livresque maghrébin ” se présente surtout comme étant une rencontre culturelle. C'est dans ce sens que plusieurs journées d'études sont programmées tout au long de cette manifestation , qui précède une autre qui mijote déjà depuis, du moins dans les bureaux de la Bibliothèque nationale, le “Salon du roman arabe”, qui se tiendra en fin d'année. En dehors de cette exposition, aujourd'hui à partir de 10h 30, une conférence autour de la littérature maghrébine est prévue. Cette conférence lors de laquelle les thèmes comme, “Le roman maghrébin ”, “La critique littéraire maghrébine ” etc….sera animée entre autres par Saïd Yaktine, Hocin Khmri, Mohamed Dahi, Taher Ouatar, Bachir Mefti etc…A partir du samedi est, également prévue une journée professionnelle entre les acteurs de la chaîne du livre, c'est-à-dire, éditeurs, bibliothécaires, distributeurs, et journalistes. Il s'agirait de discuter, lors de cette journée, essentiellement autour de l'état de l'édition dans chaque pays maghrébin et du rôle des bibliothèques dans la promotion du livre et l'encouragement de la lecture publique. Comme dans tous les Salons de ce genre, des ventes dédicaces ainsi que des présentations d'ouvrages nouvellement édités sont également prévues.