Les Etats membres du Fonds international de développement agricole (FIDA), réunis à Rome pour la tenue des consultations sur la neuvième reconstitution des ressources du FIDA (FIDA9), ont annoncé qu'un objectif de 1,5 milliard d'USD avait été fixé pour les nouvelles contributions devant financer des projets de développement agricole et rural dans les pays en développement. Cela représente une augmentation de 25% par rapport à la huitième reconstitution des ressources du FIDA. Tous les trois ans, les Etats membres reconstituent les ressources que le FIDA met à la disposition des pays en développement sous forme de prêts et de dons. Le Fonds tire parti des contributions des membres pour mobiliser des fonds beaucoup plus importants dans le cadre du cofinancement de projets avec les gouvernements nationaux, les donateurs internationaux et le secteur privé. Les interventions du FIDA viennent combler des besoins importants - près de 2 milliards de ruraux dépendent, pour assurer leur subsistance, des 500 millions de petites exploitations agricoles que comptent les pays en développement. Les nouvelles contributions des Etats membres confirment le rôle essentiel du FIDA dans l'architecture internationale du développement, en sa qualité d'organisation efficace dont l'action améliore concrètement la sécurité alimentaire et financière, en particulier des plus démunis. 40 à 50% de ces ressources seront affectées à des projets de développement réalisés en Afrique subsaharienne. Les Etats membres ont reconnu que le FIDA est une organisation très efficiente parmi les institutions financières internationales et les organismes des Nations unies. Ils l'ont félicité de son optimisation des ressources, et ont déployé des efforts sans précédent afin d'annuler l'impact des contraintes budgétaires généralisées et de faire en sorte que le Fonds dispose des ressources suffisantes pour mener à bien sa mission en faveur des populations rurales pauvres du monde entier. "Cet appui important de la part des Etats membres du FIDA, d'autant plus en cette période économique difficile à l'échelle mondiale, témoigne d'une détermination et d'une volonté politique extraordinaires en vue de donner à l'agriculture une forte impulsion et d'aider les petits exploitants de la planète à sortir de la pauvreté", observe le président du FIDA, Kanayo F. Nwanze. Fidèle à l'esprit de partenariat de développement mondial émanant du quatrième Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide qui a eu lieu à Busan (République de Corée) au début du mois, la reconstitution consolide le statut unique du FIDA. Depuis sa création, le FIDA - avec les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), d'autres pays en développement et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui prennent une part active à la gouvernance du Fonds - peut être considéré comme un modèle de partenariat de développement mondial. Tous ces partenaires ont contribué à la tendance à la hausse des contributions annoncées au titre de FIDA9. Un certain nombre de pays en développement qui n'avaient pas participé aux reconstitutions antérieures, y compris des pays figurant sur la liste des "pays les moins avancés" des Nations unies, ont fait une annonce de contribution. La neuvième reconstitution des ressources du FIDA représente la plus forte augmentation, en pourcentage, des contributions à une institution financière internationale dans le présent cycle de reconstitutions. Les annonces de contribution effectuées durant les deux jours de la Consultation indiquent une tendance à l'augmentation. Certains pays ont annoncé une contribution beaucoup plus importante que le montant qu'ils ont versé au FIDA lors des reconstitutions précédentes. Le rapport et la résolution de la Consultation seront soumis au Conseil des gouverneurs pour adoption en février 2012. En complément à leurs nouvelles contributions, les Etats membres ont chargé le FIDA de trouver de nouvelles sources de financement qui, concrètement, permettront de mieux répartir les efforts de développement, notamment par un accroissement des investissements des non-membres et d'autres entités.