Hamid Temmar, ministre de la prospective et des statistiques : " Nous aurons le pouvoir de confronter nos chiffres avec ceux donnés par les institutions internationales "

" Ce que nous discutons aujourd'hui au sein du Conseil national, c'est la reprise des textes de loi et la remise en forme du système, la précision des responsabilités, de manière à ce que cette cohérence existe dans l'élaboration des statistiques. “Il n'y a plus de chiffre important qui ne soit sorti avant que le conseil ne donne son label” a déclaré, hier, Hamid Temmar, ministre de la Prospective et des Statistiques, mettant en évidence la fiabilité et la cohérence de l'information économique, en marge de la réunion en session ordinaire du conseil national des statistiques (CNS). Et ce, dans le cadre de la révision du décret exécutif du 3 juin 1995, dont notamment la disposition 4 portant sur l'organisation du CNS. Il s'agit aussi de revoir l'organisation de l'institution, l'ONS, et de son élargissement à d'autres secteurs d'activités. Ainsi 80 % des statistiques proviennent, selon le ministre, des administrations publiques. " Nous allons faire en sorte au niveau des ministères, établissements financiers qu'elles soient fondées et opérationnelles " a-t-il ajouté. C'est ainsi qu'il est prévu selon le ministre, des rencontres entre les ministères et l'ONS ainsi qu'avec tous les acteurs en vue d'élaborer des méthodes professionnelles et selon des normes internationales. Il s'agit de faire en sorte que toutes les informations émanant des ministères soient fiables et cohérentes. Le conseil national des statistiques a été crée pour justement assurer la cohérence des données statistiques. " Je me sens blessé dans ma dignité d'Algérien, de professionnel quand la banque mondiale ou une autre institution internationale sort un chiffre classant l'Algérie à tel rang mondial sans qu'on puisse en discuter car elles ont leurs propres manières de calculer. Mais il faut que je sois sûr que mes chiffres sont crédibles avant d'aller les voir et discuter avec leurs responsables d'une manière professionnelle. Nous allons avoir le pouvoir de confronter nos chiffres avec les leurs. " a-t-il indiqué, pour mettre en exergue la nouvelle vision de gestion de l'information économique et des statistiques qui sont désormais du seul ressort du CNS. " L'ONS doit aussi récolter des informations à 100 % fiables" fait-il, par ailleurs, remarquer. Et puis, le CNS va également procéder à une nouvelle organisation du département des statistiques des ministères de sorte qu'ils soient gérés par des compétences et des statisticiens professionnels et de formation notamment. La fiabilité et la cohérence de l'information économique constituent la préoccupation majeure des pouvoirs publics dans le sens notamment de la consolidation des prérogatives et du fonctionnement de l'organisation nationale des statistiques en collaboration étroite avec le ministère de la Prospective et des Statistiques.