Numéro deux de l'électricité et du gaz en Italie, le groupe Edison est lié, depuis dix ans, au français EDF qui va pouvoir en prendre le contrôle seul, après être parvenu à un accord avec les actionnaires italiens. L'histoire entre les deux groupes remonte en effet à 2001. EDF entre alors au capital de Montedison, holding de contrôle d'Edison, et s'allie notamment avec le groupe Fiat pour en prendre le contrôle, mais le français se heurte à l'opposition du gouvernement italien qui limite ses droits de vote. La situation se débloquera en 2005 avec la mise en place d'un pacte d'actionnaires entre EDF et des actionnaires italiens menés par A2A pour gérer Edison de manière paritaire. Avant que les dissensions sur la gouvernance et la stratégie ne les amènent à négocier un accord permettant à EDF de prendre seul le contrôle. Fondée en 1884 et basée à Milan, Edison, qui est la plus ancienne compagnie électrique d'Italie, est le numéro deux sur le marché électrique italien derrière le géant Enel. En 2010, sa production, qui s'est élevée à 41,8 TWh (terawattheures), a représenté 14,6% de la production nationale. Le groupe est par ailleurs le deuxième producteur d'électricité en Grèce avec une part de 12%. Edison dispose d'une capacité installée de plus de 12,5 GW (centrales à gaz, hydroélectricité, éolien, solaire, biomasse). Le groupe est en outre le numéro deux dans le gaz en Italie derrière ENI avec une part de marché de 19,1% l'an dernier. Présent dans la production, Edison dispose d'actifs gaziers en Italie et en Egypte, où est localisé son plus grand gisement, Aboukir. Ses réserves totales s'élevent à 52,8 milliards de mètres cubes. Edison participe par ailleurs à deux projets de gazoducs: le Galsi, qui doit relier l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, et l'ITGI (Interconnexion Turquie-Grèce-Italie) qui doit permettre d'acheminer le gaz de la Caspienne vers l'Europe. Pénalisé notamment par la chute des marges de ses activités gazières, Edison, qui emploie environ 4.000 personnes, a vu son bénéfice net s'effondrer à 21 millions d'euros, l'an dernier, contre 240 millions en 2009 et a accusé une perte de 93 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2011.