EDF a déposé auprès de l'autorité boursière italienne, la Consob, une demande visant à obtenir une exemption d'offre publique d'achat (OPA) malgré sa prise de contrôle du numéro 2 italien de l'électricité et du gaz Edison, a-t-on appris, avant-hier, de source proche du dossier. Cette demande, faite conjointement avec les actionnaires italiens (A2A, Delmi, Mediobanca), fait suite à un accord de principe entre le géant français de l'électricité et le camp italien pour clarifier la structure capitalistique complexe d'Edison et éventuellement grimper au capital. Cet accord préliminaire prévoit qu'EDF prenne directement 50% du capital (qu'il détient déjà indirectement), avec la possibilité pour les actionnaires italiens de vendre les quelque 30% qu'ils détiennent en deux fois, dans trois ans puis dans les deux années suivantes. Dans le cas où la Consob l'obligerait à faire une OPA sur l'ensemble des titres, EDF a l'intention de faire une offre sans prime calculée sur le cours moyen des 12 derniers mois, a-t-il précédemment indiqué. Très dépendant du nucléaire, le groupe public français veut faire d'Edison, dont les résultats déclinent, sa plateforme de développement dans le gaz. A l'heure actuelle, Edison, à la structure d'actionnaires complexe, est contrôlée à 61,3% par Transalpina di Energia (TdE), une coentreprise à parts égales entre EDF et Delmi, la société rassemblant les actionnaires italiens menés par A2A. EDF détient par ailleurs directement 19,3% d'Edison.