En raison de parler de l'avenir du groupe d'énergie italien Edison, dont EDF souhaiterait prendre son contrôle, le ministre italien du Développement économique, Paolo Romani, a annoncé, hier, qu'il rencontrera, aujourd'hui, le P-DG du groupe français EDF, Henri Proglio. M. Romani, qui s'exprimait en marge du Forum Ambrosetti qui réunit des personnalités du monde politique et économique à Cernobbio sur les rives du lac de Côme (nord), n'a pas souhaité donner de détails sur cette rencontre, se contentant d'indiquer qu'il avait soulevé un problème dont il voulait parler directement avec M. Proglio. Les médias italiens avaient évoqué en août la volonté du gouvernement de rencontrer M. Proglio début septembre mais sans donner de date précise. Edison est contrôlé à 61,3% par Transalpina di Energia, holding détenue à 50% par EDF et à 50% par Delmi, société qui regroupe les actionnaires italiens menés par la société A2A. EDF détient en plus une part directe de 19,3%. Fin mai, M. Proglio avait indiqué qu'il voulait renforcer la position d'EDF au sein d'Edison en assurant pouvoir convaincre le gouvernement et les industriels italiens. En mars, un projet d'accord entre EDF et les Italiens prévoyait une prise de contrôle d'Edison par EDF à travers le regroupement de la part directe du français dans Edison et de sa part dans Transalpina di Energia. A2A, qui devait rester actionnaire minoritaire, devait recevoir en compensation des actifs. Mais le ministre de l'Economie Giulio Tremonti avait bloqué la conclusion de l'accord afin de défendre l'italianité d'Edison dans un contexte de multiplication des manoeuvres des groupes français en Italie. EDF et les Italiens se sont donc donnés jusqu'au 15 septembre, soit six mois de plus qu'initialement prévu, pour trouver un accord. Un report de cette échéance a été évoqué en Italie. Début juillet, A2A avait indiqué espérer que des améliorations pourraient être apportées dans le cadre du nouvel accord par rapport à l'accord de mars.