L'euro gagnait un peu de terrain face au dollar, hier, dans un marché sans grand volume alors que les opérateurs faisaient progressivement leur retour après les fêtes de fin d'année, les cambistes restant également prudents avant une rencontre franco-allemande prévue le 9 janvier. Dans les premières transactions, l'euro valait 1,3019 dollar contre 1,2934 dollar la veille à la clôture. L'euro s'appréciait également face à la devise nippone, à 99,94 yens contre 99,46 yens lundi soir, dans un marché aux faibles volumes d'échanges en raison de la fermeture des marchés au Japon. Le dollar baissait un peu face à la monnaie japonaise, à 76,76 yens contre 76,90 yens la veille. La monnaie unique se hissait, hier, au-dessus du seuil de 1,30 dollar pour la première fois depuis le 28 décembre, alors que les opérateurs faisaient progressivement leur retour après les fêtes de fin d'année, et au lendemain de la fermeture de plusieurs places financières, notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. A la même heure, la livre britannique baissait légèrement face à l'euro à 83,54 pence pour un euro, mais montait face au billet vert, à 1,5586 dollar. Le franc baissait face à l'euro, à 1,2169 franc pour un euro, mais progressait face au dollar, à 0,9344 franc pour un dollar. L'once d'or valait 1588,85 dollars contre 1574,50 dollars au fixing du matin le 30 décembre. La semaine dernière, la monnaie unique était tombée à son niveau le plus faible face au yen depuis dix ans, sous 100 yens pour un euro, et avait chuté à un plus bas de 15 mois face au dollar. "Le marché des changes se réveille lentement de la torpeur provoquée par la période des fêtes", commentaient les analystes de Commerzbank. Des indicateurs rassurants soutenaient, hier, la monnaie unique. En effet, le nombre de chômeurs en Allemagne l'an dernier a atteint 2,976 millions en moyenne, soit le plus bas niveau depuis 1991, et 263 000 chômeurs de moins qu'en 2010, selon des chiffres diffusés, hier. De plus, si l'activité dans le secteur privé de la zone euro s'est contractée en décembre, selon l'indice PMI publié la veille, cette contraction a été moins brutale qu'en novembre, ce qui a rassuré les investisseurs. L'Union monétaire, toujours aux prises avec ses problèmes budgétaires, continue d'inquiéter les investisseurs. La veille, le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a déclaré qu'il était possible que le déficit public du pays "dépasse les 8%" du PIB en 2011, chiffre dévoilé vendredi par le gouvernement et déjà bien supérieur à l'objectif visé (6%). L'Italie est également scrutée par les cambistes alors que le pays va devoir faire face "à d'énormes besoins en financement au premier trimestre et en avril", notait Commerzbank.