Les cours du pétrole étaient en nette hausse, hier matin, en Asie, en raison de bons chiffres économiques chinois et des tensions avec l'Iran, ont indiqué les analystes. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 1,45 dollar, à 100,28 dollars, par rapport à la clôture de vendredi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance prenait 1,02 dollar à 108,40 dollars. "Les prix ont grimpé car le marché réagit à l'expansion de l'activité manufacturière en Chine", a déclaré Victor Shum, du cabinet de consultants Purvin and Gertz. "Les tensions géopolitiques avec l'Iran soutiennent également les cours", a-t-il ajouté. La Chine, deuxième économie mondiale, a annoncé, dimanche dernier, que son activité manufacturière avait rebondi en décembre, à 50,3, contre 49 en novembre. Un chiffre supérieur à 50 indique une expansion, un chiffre inférieur signale une contraction. Au Moyen-Orient, l'Iran a testé la veille trois missiles de croisière au dernier jour de manœuvres navales autour du détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier que Téhéran affirme avoir la capacité de fermer. Ces exercices interviennent alors que les Etats-Unis et les pays européens menacent d'adopter des sanctions contre les exportations pétrolières de l'Iran pour le pousser à céder sur son programme nucléaire. L'Iran est le deuxième producteur de l'Opep et tire 80% de ses rentrées de devises de ses exportations pétrolières. Téhéran a menacé ces derniers jours de fermer le détroit d'Ormuz en cas de sanctions contre ses exportations pétrolières. Les Etats-Unis ont répondu qu'ils ne tolèreraient "aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz". Vendredi, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a fini à 98,83 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en recul de 82 cents. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 63 cents à 107,38 dollars.